Un retraité du Lot a retrouvé récemment la sépulture de son grand-père, tué pendant la Première Guerre Mondiale, grâce à une inscription sur l'Anneau de la Mémoire de Notre-Dame-de-Lorette. Le prénom de son aïeul, mal orthographié, lui avait valu d'être enterré près d'Arras avec des Allemands.
Ce sont nos confrères de France Bleu Limousin qui ont rapporté cette belle histoire la semaine dernière. Pendant des années, Pascal Mallet, retraité dans le Lot, a recherché la sépulture de son grand-père, Ernest Chaumény, un "poilu" creusois porté disparu au front en 1914. En novembre 2014, il décide de se rendre à Ypres, en Belgique, où son aïeul est censé être tombé mais il ne parvient pas à trouver d'indice.
Sur le chemin du retour, il décide de s'arrêter dans le Pas-de-Calais, à Notre-Dame-de-Lorette, où l'Anneau de la Mémoire qui vient d'être inauguré. Ce mémorial porte les noms de 579 606 soldats tués sur les 90 kilomètres de front du Nord et du Pas-de-Calais entre 1914 et 1918. Une liste établie grâce aux archives françaises, britanniques et allemandes.
Un prénom "germanisé"
Pascal Mallet y retrouve le nom de son grand-père, suivi d'un autre Chaumény, prénommé... Ernst. Ce prénom mal orthographié est en fait la clé de l'énigme car Ernst et Ernest sont en fait une seule et même personne. Le petit-fils découvrira ensuite que son grand-père, avant sa mort, avait été blessé et capturé par les Allemands. Ce sont eux qui l'ont enterré à Comines, en Belgique. Mais ils avaient "germanisé" son prénom dans les registres.A la fin de la Première Guerre Mondiale, près de 4 000 corps reposant dans le cimétière allemand de Comines ont été transférés à Saint-Laurent-Blangy, près d'Arras. Pascal Mallet s'est rendu sur place et a pu retrouver le nom de son grand-père - mal orthographié - sur la plaque du cimetière allemand, parmi les nombreux patronymes de soldats ennemis, tombés eux aussi pendant le conflit. Le petit-fils y a laissé une fleur.