Main Square 2015 : Charli XCX, le grain de folie

L'Anglaise Charli XCX a livré samedi soir le show le plus barré de ce Main Square Festival.

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Citadelle d'Arras samedi soir, peu après 23h. Alors que Matt Bellamy et ses copains de Muse achèvent leur méga show son & lumière sur la grande scène, des milliers de spectateurs ont déjà bifurqué vers la Green Room, la scène secondaire, pour un autre spectacle qu'on annonce détonnant. Dans les premiers ranges, beaucoup de jeunes demoiselles qui scandent des "Charli ! Charli ! Charli !" à tout rompre. Mais avant d'apparaître sur scène, Charlotte Aitchison, alias Charli XCX, laisse jouer une petite ritournelle rap de Khia aux paroles subtiles et délicates. "My neck, my back, lick my pussy and my crack". On n'a pas vraiment osé vous traduire. Regardez dans Google Traduction, ça peut vous faire sourire. Ou pas.

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Puis arrive le grand moment. Projecteurs braqués sur une bouche géante portant l'inscription "Sucker" ("pigeon", "gogo" ou "enfoiré" dans la langue chatiée de Shakespeare), la brunette débarque majeur levé, la bouche pleine de "fuck", telle une furie de fin de soirée à la sortie d'un pub de la grande ceinture londonienne.



Charli XCX, c'est le "girl power" décomplexé, l'héritière pop des Spice Girls et autres Lily Allen. Mais chez elle, les sucreries sont douces amères et le trash assumé. "Tu veux b**ser ? Va te faire f**tre, enfoiré !", chante-t-elle devant ses fans surexcités, mimant ce qui s'apparente à une forme de plaisir solitaire.


"C'est surtout la colère qui me fait écrire", a expliqué la jeune auteure-compositrice à nos camarades de La Voix du Nord. "Je ne suis pas fausse sur scène. Je suis comme en vrai." A bientôt 23 ans, Charli XCX est l'une des stars montantes de la pop mondiale qui multiplie les tubes depuis quelques années.


Samedi, les festivaliers ont eu droit notamment à Break the rules​ et I Love It, dans lequel la demoiselle à la robe fendue zébrée menace de son mec de jeter ses fringues dans l'escalier puis de balancer sa voiture contre un pont. "Tu es des années 70, moi, je suis une salope des années 90", lance-t-elle, provocatrice, dans cette chanson. On pourrait trouver ça lourdingue à la longue, s'il n'y avait cette petite touche d'autodérision toute britannique, comme lorsque Charlotte se pointe sur le devant de la scène avec une immense guitare/basse gonflable. Au final tout le monde se prend au jeu. "On s'en fout, on aime ça" comme dit sa chanson. Samedi soir, la Green Room était Charli.

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