Quatre ans après sa mort suite à une interpellation menée par trois agents de police, les proches de Lahoucine Ait Omgahr et l'association Dem Attica a organisé une marche blanche qui se déroule en ce moment même.
Le non-lieu a été prononcé en appel il y a un mois. Aucun des trois policiers qui ont mené l’interpellation qui a conduit à la mort de Lahoucine Ait Omghar ne sera condamné, la justice a retenu la légitime défense.
Aujourd’hui ils sont environ 300, venus rendre hommage au jeune homme mais aussi réclamer justice. Dans le calme, c’est le souhait des proches de Lahoucine Ait Omghar et notamment de son frère Hamid, présent en début de cortège.
"Que justice soit faite pour Lahoucine assassiné de cinq balles", peut-on lire sur la banderole qui ouvre la marche. Le temps n’a pas apaisé l’émotion de la famille, ni sa détermination.
A l’annonce de la confirmation du non-lieu, Hamid Ait Omghar avait évoqué la possibilité de se pourvoir en cassation.
Une riposte disproportionnée
C’était le 28 mars 2013. Les trois représentants des forces de l’ordre se rendent au domicile du jeune auto-entrepreneur de 26, soupçonné d’avoir tenté d’extorquer de l’argent à la gérante d’un hôtel la veille.Les faits ne semblent pas très graves à la réceptionniste de l’établissement, qui a dans un premier temps hésité à porter plainte.
Selon les éléments retenus par la justice, le jeune homme se serait attaqué aux policiers avec une paire de ciseaux. Les agents ont alors répliqué, une riposte jugée "disproportionnée" par la famille.
Trois balles ont atteint Lahoucine Ait Omghar, dont une au foie, celle qui l’aurait mortellement touchée.
Il y a 4 ans, Lahoucine est mort sous 5 balles de la police. Marche blanche en ce moment entre #Montigny et #HéninBeaumont pic.twitter.com/4QQU4tCEko
— Marine Tondelier (@marinetondelier) 25 mars 2017