En prévision du réveillon de la Saint-Sylvestre, souvent alcoolisé, les gendarmes du Nord en profitent pour faire de la prévention et rafraîchir la mémoire des automobilistes. L'occasion de rappeler quelques règles fondamentales pour ceux qui comptent prendre le volant après leur soirée du 31.
"Soufflez dans l'éthylotest, monsieur". Pas de surprise pour cet automobiliste arrêté par les gendarmes, le test est négatif. Ce n'est pas très surprenant en ce début après midi du 30 décembre. Pourtant, les gendarmes ont préféré mettre en place 48 heures de contrôle renforcé sur les routes, en prévision de la soirée du 31 décembre. Ils souhaitent également inciter les automobilistes à ne pas prendre le volant dans la nuit de dimanche à lundi.
Connaître les doses d'alcool
En apparence, message reçu ! Les personnes contrôlées soufflent sagement dans l'éthylotest, puis acquiescent en écoutant les recommandations des gendarmes. "Je vais faire la même chose que tous les ans, dormir chez la personne chez qui je fais la fête", explique une jeune femme. Et le conducteur suivant de renchérir, "on cherchera un Uber ou un taxi et si on ne trouve rien on dormira là bas !" Des réponses qui amusent les gendarmes. "Aujourd'hui, tout le monde a tout bon, mais ça ne sera pas la même chose lundi matin.", anticipe le colonel Philippe MirabaudLa limite autorisée, 0.5 gramme d'alcool par litre de sang, est parfois un peu floue pour les conducteurs. Il ne faut pas dépasser deux verres avant de prendre le volant, mais les quantités en questions correspondent à celles servies dans des bars et les restaurants. Or, chez soi, on a souvent la main plus généreuse.
30% des accidents mortels liés à l'alcool
Autre précision : il n'existe aucun "truc" pour faire baisser instantanément le taux d'alcoolémie. "Non, on ne dilue pas l'alcool dans un litre de café, en buvant de l'eau ou en mangeant un bonbon à la menthe. Ça ne sert absolument à rien", rappelle Anne Lavaud, de l'association "Prévention routière".Dans la nuit de dimanche à lundi, ce sont pas moins 407 gendarmes, 600 policiers et 424 sapeurs-pompiers qui seront mobilisés dans le Pas-de-Calais. En tout, l'acool est responsable de 30% des accidents mortels.