2 milliards pour la mobilité dans les Hauts-de-France : ce qu'il faut savoir du nouveau contrat de plan État-Région

Xavier Bertrand, président de la Région, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, ont signé à Compiègne le nouveau contrat de plan État/Région consacré aux transports. Une enveloppe de 2 milliards d'euros pour soutenir la transition écologique des Hauts-de-France.

2 milliards d'euros de budget pour les transports durables dans les Hauts-de-France dont 700 millions financés par l'État. C'est le montant du volet mobilité du contrat de plan État/Région en vigueur jusqu'en 2027. Une enveloppe qui doit aider la Région à remplir ses objectifs de décarbonation et à intensifier son engagement pour une réindustrialisation verte.

"Le précédent contrat de plan, c’était l’équivalent de 200 millions d’euros par an, partagés entre l’État et la Région. Là, c’est 400 millions par an, développe Christophe Béchu. Quand on double l’enveloppe en seulement l’espace de quelques années, ça traduit une tradition. Plus exactement, deux ambitions : l’ambition de l’État d’accélérer sur la transition écologique et de rendre possible l’aménagement du territoire et l’ambition du conseil régional d’accompagner ses populations, ses territoires et de booster son développement économique."

Signataires de ce contrat, outre l'État et le conseil régional : les cinq Départements, la métropole de Lille, la communauté d'agglomération d'Amiens et les gestionnaires des infrastructures concernés.

Cinq axes d'investissements ont été établis :

  • 1 milliard pour le ferroviaire ;
  • 415 millions pour le portuaire ;
  • 341 millions pour les routes ;
  • 236 pour le transport fluvial
  • et 20 pour le vélo.

Le ferroviaire, transport prioritaire 

Le milliard accordé au ferroviaire doit permettre de poursuivre quatre objectifs régionaux : réduire les inégalités territoriales face au train, renforcer le développement du service express régional métropolitain (Serm), accélérer la transition énergétique et écologique et développer l'offre de transport de fret ferroviaire.

681 millions seront consacrés au ferroviaire du quotidien et notamment au Serm (296 millions entre 2023 et 2027) dont la vocation est d'inciter les navetteurs du bassin minier travaillant dans la métropole lilloise à délaisser la voiture et à prendre le train.

Un autre objectif est de favoriser le développement des petites lignes. 40% de l'enveloppe accordée au ferroviaire, soit 256 millions, seront investis dans la modernisation de ces axes dont 93 millions pour la ligne Laon/Hirson et 100 millions pour la ligne Boves/Compiègne. Les ponts de la ligne Beauvais/Abancourt/Le Tréport seront par ailleurs rénovés.

200 millions iront au fret ferroviaire. "L’objectif est notamment d’achever la modernisation de la voie mère, qui dessert le port de Calais (65 millions d’euros), d’établir un réseau de plateformes multimodales (ports intérieurs du canal Seine-Nord Europe, Longueil-Sainte-Marie et de régénérer les lignes capillaires pour le fret qui desservent les acteurs industriels embranchés (94 millions d’euros)", précise le conseil régional.

Le portuaire

Sur les 415 millions accordés au transport portuaire, 286 serviront à relier le port de Dunkerque au canal Seine Nord dont le coût total est estimé à 6 milliards d'euros.

"Le contrat de plan État/Région, c’est l’avenir. (...) Ce qu’on est en train de dessiner c’est l’avenir de notre région pour la fin de notre décennie. Et ça se prépare maintenant", indique Xavier Bertrand.

Le reste sera consacré à la relance de la navigation sur de plus petites voies fluviales comme la réouverture du canal de la Somme entre Offoy et Saint-Simon pour la navigation touristique.

La route

La Région souhaite que la RN2 soit davantage utilisée par les automobilistes. À ce titre, 321 millions (137,7 millions de l'État ; 122,7 millions de la Région ; 10,7 millions du Département de l’Aisne et 50 millions de celui du Nord) seront investis dans l'aménagement et la sécurisation de cet axe routier reliant Soissons à la Belgique. 

98 millions d’euros financeront la fin des travaux de contournement d’Avesnes-sur-Helpe, 60 millions d’euros à Vauciennes dans l’Oise pour poursuivre l’aménagement entre Paris et Soissons et 69 millions d’euros pour les études et les premiers travaux de mise à 2x2 voies de la RN2 entre Laon et Avesnes-sur-Helpe dans l’Aisne et le Nord.

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