À 18 ans seulement, et trois mois après son titre de meilleur jeune berger de France, le Picard Benoît Toutain a remporté le prix du meilleur jeune berger du monde le 31 mai 2024. Une "fierté" pour le jeune homme qui retient de cette expérience "des moments inoubliables" et de "belles rencontres". De quoi confirmer sa vocation.
"Alors que je viens d'avoir 18 ans et que je n'ai pas beaucoup de brebis, je suis arrivé à passer devant des pays qui sont dans le top du top comme le Royaume-Uni et l'Australie !" Samedi 1er juin, au lendemain de son sacre de meilleur jeune berger du monde, Benoît Toutain dit ressentir "de la fierté".
[#ovinpiades mondiales] Bravo à nos frenchies qui se sont classés 1er et 3eme meilleurs jeune berger du MONDE🌎 !!! Et bravo à tous les participants qui attestent de la dynamique de la production ovine à travers le monde ! 🎉 @Inn_Ovin @Interbev_fr pic.twitter.com/tD1fuJaJMW
— FNO (@EleveursOvins) June 1, 2024
Fin février, au salon de l'agriculture, il avait déjà remporté le titre de meilleur berger de France aux Ovinpiades.
Son troupeau, dont il s'occupe quotidiennement dans la ferme de ses parents, éleveurs de vaches laitières à Saint-Quentin-des-Prés, ne se compose que de 120 brebis. À titre de comparaison, "l'Australienne a 22 000 brebis là où elle travaille", fait remarquer Benoît.
Des jeunes venus de 17 pays
Pendant une semaine, 29 candidats âgés de 18 à 25 ans, suivant une formation agricole ou déjà en activité, et originaires de 17 pays ont concouru pour cette 3e édition des Ovinpiades mondiales. Parmi les pays représentés : l'Argentine, l’Arménie, l’Australie, la Belgique, le Bénin, le Canada, le Chili, la Côte d'Ivoire, l’Espagne, le Pérou, le Royaume-Uni, ou encore le Togo.
On a vécu des moments inoubliables et fait de belles rencontres.
Benoît Toutain, jeune berger de l'Oise
Au programme du concours, six épreuves : manipulation et évaluation de l’état corporel d’une brebis, parage des onglons, évaluation de l'état de l'engraissement des agneaux, tri des brebis et deux nouveautés, la tonte et la pose de clôtures mobiles en quad. "Il y avait du niveau !" résume le jeune apprenti à la maison familiale rurale (MFR) de Songeons (Oise).
"C'est une bonne expérience, on a vécu des moments inoubliables et fait de belles rencontres", se réjouit Benoît qui note que "l'effectif, les objectifs et les débouchés" des différents candidats "ne sont pas les mêmes".
"J'aimerais aller sur de plus gros troupeaux"
Pendant une semaine, les candidats se sont déplacés dans toute la France afin de découvrir la diversité de l'élevage de brebis. La compétition, mêlant épreuves, visites de bergeries et échanges, s'est terminée à la bergerie nationale de Rembouillet (Yvelines), où la remise des prix a eu lieu vendredi 31 mai.
On a partagé nos différents systèmes, il y avait beaucoup de convivialité et je repars avec un carnet de contacts énorme.
Benoît Toutain, jeune berger de l'Oise
Une expérience qui ne fait que renforcer sa passion pour ce métier. "Mon objectif, c'est d'élever des brebis. J'aimerais aller sur de plus gros troupeaux. Parce qu'aujourd'hui, pour que ce soit viable en brebis, il faut vendre 650 agneaux pas an", explique-t-il. Nul doute que le jeune berger ira loin, lui qui s'est passionné pour les brebis dès l'âge de 11 ans.