Le mouvement des conseillers pénitentiaire d'insertion et de probation a commencé en novembre dernier. Ils dénoncent la réforme des retraites, mais aussi celle concernant leur mobilité. Ce jeudi, ils étaient une vingtaine devant l'entrée du TGI de Beauvais.
Ce jeudi, nouvelle mobilisation des conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation à Beauvais, à l'appel de la CGT. Ils étaient une vingtaine à organiser un barrage filtrant à l'entrée du Tribunal de Grande Instance. Depuis le mois de novembre, ils ont entamé un processus de mobilisation. Leur statut ne leur permet pas de faire grève à l'instar des gardiens de prison ou des policiers. Ils dénoncent à la fois la réforme des retraites, et celle concernant la mobilité dans leur service. Les conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation prennent en charge la totalité des personnes placées entre les mains de la justice.
Une profession méconnue
Garant de la réinsertion, ces agents sont un rouage essentiel contre la récidive. Et pourtant leur profession est méconnue. Travailleurs de l'ombre, au 1er janvier 2018, selon les chiffres du ministère de la Justice, 4 112 personnes sont employées dans les Services d'insertion et de probation (hors élèves et stagiaires) au niveau national. Ces agents accompagnent les personnes condamnées en milieu ouvert ou carcéral, et partipent à la prévention de la récidive. Au 1er janvier 2019, 81 250 personnes étaient placées sous écrou. À Beauvais, le service comprend 23 agents.Le 21 janvier dernier, 18 CPIP de Beauvais avaient les extractions judiciaires. Ils ont également procédé à une opération de ralentissement de la circulation et distribué des tracts sur l'un des principaux axes de la ville.
Une aanifestation a eu lieu à Paris le 6 février dernier. Cette mobilisation qui touche l'ensemble des départements.