Olivier Véran organisait exceptionnellement sa conférence quotidienne d'état des lieux de l'épidémie à la mairie de Crépy-en-Valois, commune de l'Oise où travaillait l'une des victimes françaises du virus enseignait la technologie au collège Jean-de-La-Fontaine, fermé pendant les trois jours suivant la rentrée du lundi 2 mars.
Une propagation de stade n°2
La situation épidémique "est passé en stade n°2 en France, c'est-à-dire que le virus circule sur notre territoire et que nous devons stopper sa progression," a résumé le ministre à propos du coronavirus, dont le "risque élevé de pandémie" a été reconnu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour rappel, le terme d'épidémie n'est utilisé que lorsque le stade 3 est enclenché.Olivier Véran enjoint les Français à adopter de bons comportements pour éviter la propagation du virus car, dit-il, "c'est l'attention de chacun qui protège". Le virus se propageant principalement manuellement, il recommande de ne plus se serrer la main pour se saluer. Chaque citoyen doit de même se laver les mains régulièrement, éternuer dans son coude et utiliser des mouchoirs jetables. Le masque est à proscrire lorsque l'on se sent atteint de symptômes (toux, fièvre, difficulté respiratoire) et doit être laissé "aux gens qui en ont réellement besoin".

Olivier Véran à son arrivée à Vaumoise, accueilli par le préfet Louis Le Franc, ce 28 février.
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© Gontran Giraudeau / FTV
Vaumoise, frappé par un décès
Avant son arrivée à Crépy-en-Valois vers 19h30, Olivier Véran s'est rendu à 17h45 à Vaumoise, commune de l'est de l'Oise où résidait l'enseignant décédé du coronavirus trois jours plus tôt à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Là, il a rencontré le maire Gilles Petitbon, élu qui côtoyait le professeur au sein du conseil municipal.Parmi les 18 cas de l'Oise, l'agent civil sur la base aérienne de Creil et résidant à La Croix-Saint-Ouen (Oise), âgé de 55 ans, se trouve toujours en soins intensifs au CHU d'Amiens depuis le 25 février. Deux autres employés de cette base seraient à cette heure hospitalisés eux aussi.
Au delà des 18 cas de l'Oise, Olivier Véran indique que deux groupes aux origines communes d'infection ont été indentifiés en France (6 cas liés à Annecy, 2 à Montpellier) et que 12 cas isolés sont répartis un peu partout en France.