Les personnels soignants de Creil manifestent leur amour pour l'hôpital public à Paris

Vendredi 14 février, une quarantaine d'infirmières, aide soignantes ou encore d'agents administratifs du centre hospitalier de Creil mais aussi de Beauvais ont rejoint la capitale pour défendre l'hôpital public.

 

Trois mois après le "plan d'urgence" du gouvernement, les personnels hospitaliers ont manifesté vendredi leur amour du service public, mais aussi leur colère, syndicats et collectifs estimant que les mesures annoncées à l'automne ne répondent pas à leurs revendications. 

"Le cœur brisé"

Sur les pancartes des manifestants un slogan et un dessin résument leur colère : " nous avons le coeur brisé". Saint-Valentin oblige, les collectifs Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences, à l'origine de cette nouvelle mobilisation, avaient demandé aux soignants d'"apporter une fleur blanche" pour "témoigner (leur) amour à l'hôpital public".

Le personnel para-médical est le moins bien payé dans l'Union Européenne

A Creil, Emilie Dupuis, infimière aux urgences de l'hôpital a répondu présente, elle a décidé de manifester sa colère à Paris auprès de ses collègues. "A Creil aux services des urgences on est les premiers à avoir tiré la sonnette d'alarme par rapport à la situation dans les services d'urgences. Pour nous qui sommes touchés les premiers, mais aussi pour l'hôpital public en général, où on voit de plus en plus un manque de moyens, en personnel et en lits. On a  des patients qui peuvent rester 4 à 5 jours hospitaliés dans les couloirs. Le personnel para-médical est l'un des moins bien payé dans l'Union Européenne. On est le plus bas dans le classement. Ce n'est pas normal", déplore la jeune femme. Elle porte comme toutes ses collègues un bouquet de roses blanches en ce vendredi de la Saint-Valentin. "On aime notre service public, on aime l'hôpital public", ajoute l'infirmière.      

Justine Le Meignen, également infirmière aux urgences de Creil, tient le même discours : "on aime notre travail mais on le fait dans mauvaises conditions, et cela nous brise le cœur". Et malgrè les annonces du ministre de la Santé, comme l'octroie d'une prime de 100 euros , le compte n'y est pas. "On est toujours motivé. On ne lâchera rien", ajoute Justine.    

A Paris, quelques milliers de soignants - plus de 10.000, selon la CGT - ont défilé dans l'après-midi de l'hôpital Necker (XVe arrondissement) à celui de la Pitié-Salpêtrière. 


 
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