Depuis début septembre, une délégation cubaine composée de neuf personnes est présente à Noyon, dans l’Oise. L’occasion pour les athlètes de bénéficier d’infrastructures adaptées au pentathlon moderne ainsi que de rencontrer du public.
Ils s’entraînent à plus 7 500 kilomètres de chez eux. Cinq athlètes cubains, accompagnés de trois entraîneurs et leur président de fédération, suivent un stage intensif à Noyon, dans l’Oise. Au programme de leurs journées : laser-run, équitation, natation et escrime, soit les cinq disciplines du pentathlon moderne.
Tous ont le même objectif : les jeux panaméricains qui débuteront le 20 octobre prochain. L’opportunité pour eux de se qualifier pour les Jeux olympiques 2024.
Des infrastructures adaptées
"C’est une très bonne expérience. Nous avions vraiment besoin d’un autre lieu pour nous entraîner", explique Diana Leyva, 20 ans. "On est davantage motivés, on voit des endroits qu’on ne connait pas et il y a de bien meilleures conditions ici."
Par exemple, nous n’avons pas assez de chevaux de compétition en Amérique centrale, nous ne pouvions pas monter. C’était un problème. Ici, nous nous entraînons à Compiègne avec des chevaux olympiques et nous avons fait d’énormes progrès en équitation.
Diana LeyvaAthlète cubaine
Rigoberto Morejón Navarro, entraîneur, confirme avoir constaté "un vrai changement, surtout d’un point de vue technique" : "Nous espérons que cela nous permettra d’être forts sur les événements à venir."
Noyon labellisé "Terre de Jeux 2024"
Si ces athlètes cubains s’entraînent à Noyon, ce n’est pas un hasard. La ville a été labellisée "Terre de Jeux 2024". "Toutes les délégations qui souhaitent s’entraîner sont les bienvenues", indique Sandrine Dauchelle, maire de Noyon.
En échange de leur accueil, les sportifs participent à des temps de rencontre avec les Noyonnais, notamment au sein d’établissements scolaires.
Lundi 18 septembre, ils se sont ainsi rendus au collège Paul Eluard, à Noyon. L'occasion pour les élèves de réviser quelques questions de base en espagnol et de s'initier au laser-run. "Je trouve ça très bien de pouvoir s'entraîner avec des personnes de haut-niveau", assure Emma, 13 ans.
Un plaisir partagé par les athlètes. "Nous avons été accueillis d’une manière unique. On ne s’y attendait pas", confie Juan Pablo Velázquez, 25 ans. "La communication avec les gens se passe très bien. Ils nous saluent dans les rues, nous soutiennent pendant l’entraînement. Je me sens comme à la maison !", sourit-il.
Parmi les cinq athlètes cubains, certains reviendront peut-être l'an prochain en France, pour les Jeux olympiques de Paris.