Cet été, le village olympique sera végétalisé avec des plantes nées à Landas, dans le Nord. Vincent Rosiers, le pépiniériste qui leur a fait voir le jour raconte.
Verveine, campanules, thym, citronnelle, valériane... Le village olympique promet d'être bien fleuri, parfumé... et nordiste !
C'est la pépinière de Landas qui s'occupe de faire pousser ces plantes pour fournir le village. "On est très fiers de participer à notre manière aux Jeux Olympiques", déclare Vincent Rosiers, qui gère la pépinière aux côtés de Séverine Slembrouck.
De toute évidence, pour les JO, il était nécessaire de trouver des plantes de provenance française. Mais ce qui a permis à la pépinière de se démarquer, c'est son étiquette "Haute Valeur Environnementale" qui est le niveau le plus élevé de la certification environnementale des exploitations agricoles.
Cela signifie que "nos plantes sont cultivées en respectant au mieux la nature, les ressources et le personnel", décrit Vincent Rosiers. En prime, les plantes sont ensuite placées dans des pots 100% biodégradables, fabriqués à partir de tourbe et de fibre de bois.
60 000 plantes à expédier
60 000 plantes seront expédiées entre les mois d'octobre et mars. Pour relever ce défi de taille, la pépinière a dû se lancer dans la culture de plantes sauvages, qu'elle n'a pas l'habitude de planter. "C'est dans l'air du temps de créer des jardins plus naturels", explique l'horticulteur. Quelques plantes vivaces sont aussi cultivées pour le village.
Pourquoi les envoyer près de neuf mois avant le lancement des Jeux Olympiques à Paris ? "Il faut que les plantes continuent à pousser sur leur site pour que ça ait l'air plus naturel et qu'elles durent", répond le pépiniériste. Car une fois plantées, les pousses de Landas seront là pour rester. "Ce n'est pas que pour les JO, explique-t-il. Le but, c'est que ce soit végétalisé par la suite, parce que tous les sites vont être reconvertis en logements sociaux et en centres culturels."
En activité depuis 2009, la pépinière emploie six personnes à temps plein. Avec une surface de deux hectares pour leurs cultures, les pépiniéristes sont déjà habitués à décrocher des grosses commandes. Mais "les JO ça n'arrivera qu'une fois dans notre vie", ça, Vincent en est persuadé.