Le monde du cheval à l'honneur pour porter la flamme olympique à Chantilly : "une façon d'amener le milieu hippique au cœur des Jeux olympiques"

La flamme olympique passera autour de l'iconique hippodrome de Chantilly ce jeudi 18 juillet. Pourtant, les courses hippiques ne font pas partie des épreuves olympiques. C'est l'occasion de rendre hommage au monde du cheval tout en redécouvrant l'histoire du lieu.

Yves Bienaimé a 88 ans. Il y a un mois, il s'est cassé deux côtes. Pourtant, il l'assure, il remontera à cheval le 18 juillet pour le passage de la flamme à l'hippodrome de Chantilly. Porter la flamme olympique, c'est pour lui "la reconnaissance d'un parcours dédié à cette ville".

Sa fierté, ce sont les grandes écuries qu'il a réaménagées en musée du cheval et en place de spectacle. L'ancien cavalier a investi les lieux il y a 50 ans avec sa femme alors qu'ils étaient "complètement abandonnés". Au fil du temps, ils ont entièrement rénové les grandes écuries : "Je fais partie de l'histoire de Chantilly", résume-t-il avec émotion.

Depuis, ils entretiennent le lieu et le font vivre avec leurs enfants. L'une des filles Bienaimé s'occupe des écuries et l'autre du Potager des Princes, un lieu culturel rattaché au parc de Chantilly. "Tout ça perdurera après moi", se félicite leur père.

Des femmes jockeys mises en avant

Yves Bienaimé parcourra 250 mètres au pas le 18 juillet, mais ce ne sera pas le seul représentant du monde hippique. Sophie Chuette portera aussi la flamme. En revanche, la cavalière de 31 ans le fera à pied.

Femme dans un milieu d'hommes, elle sera le seul jockey à avoir cet honneur. "Physiquement, c'est très difficile de se mettre au niveau d'un homme, après, on essaie d'y arriver techniquement".

Forte d'une carrière de dix ans à Chantilly et de 82 victoires, elle reste pourtant très humble : "Je ne sais pas vraiment pourquoi on m'a choisie, mais quand j'ai su, j'étais très heureuse (...) c'est une façon d'amener le milieu hippique au cœur des Jeux olympiques".

Son entraîneur, Mikel Delzangles perçoit cette expérience comme une opportunité. Pour lui, la cavalière serait l'ambassadrice idéale de la course hippique : "Elle le mérite parce qu'elle fait partie de ceux qui bossent dur. Et puis, c'est bien que les Jockeys soient représentés parce que c'est un sport très difficile et on n'en parle pas assez."

Un sport oublié des Jeux olympiques

Bien que les courses hippiques ne soient pas admises parmi les épreuves olympiques, d'autres épreuves équestres sont représentées. C'est le cas du saut d'obstacles par exemple, mais aussi du concours complet : un triathlon équestre qui combine dressage, cross-country et saut d'obstacles. Ces épreuves auront lieu dans le parc du château de Versailles.

Si elles ne sont pas présentes aux Jeux olympiques modernes, les Jeux Olympiques antiques comprenaient bien des courses de chevaux. L'épreuve était tout de même bien différente. Les chevaux étaient parfois plusieurs pour un seul cocher. L'homme qu'ils tiraient se maintenait sur un char.

Avec Enza Benocci / FTV

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