Meurtre de Marwane Souidi : la marche blanche rassemble 150 personnes dans son village d'origine

Près de deux mois après la découverte du corps de Marwane Souidi dans une malle près de Rouen, un hommage était organisé ce dimanche dans son village, Lagny-le-Sec (Oise). 150 personnes ont marché en silence dans les rues du village.

Le drame a bouleversé les habitants de cette petite commune du sud de l'Oise, à la frontière avec la Seine-et-Marne. Le 24 novembre, un jeune homme de 25 ans originaire de Lagny-le-Sec, Marwane Souidi, était retrouvé mort près de Rouen, deux mois après sa disparition. 

"Tellement brutal et tellement inhumain"

Depuis, le corps a été inhumé au Maroc. Cette marche blanche, qui a rassemblé 150 personnes, était l'occasion pour tous ceux qui n'ont pas pu assister à l'enterrement de lui rendre un dernier hommage, aux côtés de la famille présente dans le cortège. "On est allés à la mosquée il y a quelque temps, mais il fallait qu'on puisse tous se réunir", confie une amie de la victime.

Un moyen aussi de soutenir les proches du jeune homme, qui ont cherché Marwane pendant deux mois avant d'apprendre son décès, dans des circonstances particulièrement difficiles. D'après l'enquête, Marwane Souidi a été roué de coups et torturé avant de mourir par étranglement. 

"Ça peut nous arriver à tous, on peut tous être confrontés cette violence ou à cette douleur, regrette une amie de la famille. Ses amis, sa famille n'ont pas eu le temps de faire leur deuil. Ça a été tellement brutal et tellement inhumain, et ils n'ont pas pu le voir, donc c'est important de les accompagner et de leur montrer qu'on est là."

Deux personnes mises en examen

La famille attend désormais une réponse judiciaire. Trois jours après la découverte du corps, deux personnes ont été mises en examen pour "actes de torture et de barbarie" et "assassinat". Une demi-douzaine d'autres personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire. 

"Pendant deux mois on a cherché Marwane, on n'a pas eu de réponse. Maintenant qu'on a une réponse, on ne veut pas que cette histoire passe aux oubliettes", a déclaré sa tante, Zakia Souidi.