"On travaille à perte", les boulangers itinérants directement impactés par la flambée des prix des carburants et des matières premières

Les boulangers font partie des artisans qui subissent de plein fouet la crise avec l’augmentation des prix de l’énergie. La hausse du prix de l’essence touche particulièrement les boulangers livrant encore pains, gâteaux et viennoiseries dans les petites communes rurales.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Dans l’Oise, Sylvie et David Ducrocq sont boulangers à Saint-Maur et BrombosTous les jours, Sylvie Ducrocq assure la livraison de pain dans une dizaine de villages. 70 kilomètres quotidiens en moyenne et une centaine de clients.

Mais avec l’augmentation du prix de l’essence due au contexte géopolitique, faire sa tournée devient de plus en plus difficile financièrement. La boulangère a vu son plein augmenter de 25 €.

Ça fait quinze jours que ça m’inquiète beaucoup. Quand je vois le prix à la pompe des fois, je préfère arrêter, je n’ose plus faire le plein.

Sylvie Ducrocq, boulangère itinérante dans l'Oise

Pour être rentable, il faudrait passer la baguette de 0,90 centimes, à 1,20 €. Inenvisageable pour David Ducrocq : "Au mois d’avril, je vais augmenter le prix de 0,05 centimes. Mais mettre la baguette à 1,10 € ou à 1,20 €, ce n’est pas possible pour moi".

Travail à perte

Afin de faire face à cette hausse des prix, le couple prévoit de supprimer l’une des tournées journalières et de réduire le contrat de leur vendeuse en magasin. "On est étranglés par les charges, ça devient pénible de travailler. On va devoir enlever 20 h mensuelles à la vendeuse pour alléger les charges", se désole David Ducrocq. "On travaille à perte et on empiète déjà sur nos salaires", poursuit l’artisan.

À la hausse de l’essence, s’ajoutent celles du fioul, de l’électricité et des matières premières. "Le beurre a pris entre 20 et 25 € les 10 kilos, affirme David Ducocq, on est impactés sur toute la fabrication". Cette situation, le couple ne l’avait encore jamais connue en 17 ans de métier. Heureusement, la plupart des clients se montrent solidaires, ne souhaitant pas se passer de leur pain quotidien.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information