L'acte de vandalisme qui a touché la permanence de David Magnier, député RN de la 7ème circonscription de l'Oise, a provoqué de vives réactions, jusqu'au ministre de l'Intérieur lui-même. Une plainte a été déposée et les investigations sont en cours pour retrouver la ou les personnes responsables.
La permanence de David Magnier, située à Clermont (Oise), a été vandalisée cette nuit, à quelques heures de son inauguration prévue ce samedi 19 octobre 2024.
"À 4h40, l'alarme s'est déclenchée, le PSIG (Peloton de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie), que je remercie pour sa rapidité, est intervenu sur les lieux en seulement 3 minutes", a déclaré le député Rassemblement national de la 7ème circonscription de l'Oise dans un communiqué de presse. Malgré tout, "toutes les vitres et les portes ont été brisées, un acte aussi violent qu'inadmissible".
Une plainte a été déposée et "la vidéo du délinquant a été transmise aux forces de l'ordre". Le député affirme qu'il ne cédera pas "à la violence et à l'intimidation". Il annonce par ailleurs que l'inauguration de sa permanence est maintenue.
"Faire bloc face à ces actes intolérables"
La nouvelle n'a pas tardé à faire réagir jusqu'au sein du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a écrit sur X : "cette violence contre les élus est une honte absolue et devrait tous nous révolter. La démocratie c’est le débat et l’acceptation du désaccord".
De son côté, Claire Marais-Beuil, députée de la première circonscription de l'Oise, soutient "pleinement" son collègue "dans ce moment difficile". Elle pointe du doigt "une atteinte à la démocratie. Les désaccords ne justifient pas la violence", écrit-elle dans une publication Facebook.
Cette nuit, la permanence du député RN de l’Oise David Magnier a été saccagée.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 19, 2024
Cette violence contre les élus est une honte absolue et devrait tous nous révolter. La démocratie c’est le débat et l’acceptation du désaccord.
Thomas Ménagé, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale, a quant à lui témoigné de son "soutien total" après "l’attaque, cette nuit, de sa permanence". Il souligne qu'à "la différence du débat, la violence n'a aucune place en politique et il est essentiel que chaque élu prenne ses responsabilités pour éviter de la banaliser". Il appelle à faire "bloc face à ces actes intolérables qui menacent notre démocratie".
"Les auteurs de cet acte doivent savoir que les élus du Rassemblement national ne se laisseront jamais intimider par ces méthodes de nervis", a réagi José Beaurain, député de la 4ème circonscription de l'Aisne, dans un communiqué.
"Les investigations sont en cours"
Le Procureur de la République de Beauvais, Frédéric Trinh, confirme que le parquet a "ouvert immédiatement une procédure judiciaire du chef de dégradations de bien aggravées confiée à la brigade de recherches de Clermont". Les investigations sont en cours "pour identifier le ou les auteurs des faits particulièrement sensibles lorsqu'un élu est visé", ajoute-t-il.
Pour rappel, David Magnier est un ancien Gilet jaune qui s'est lancé en politique auprès de Marine Le Pen en 2022. Il a battu le communiste Loïc Pen et le député républicain sortant Maxime Minot lors des élections législatives anticipées de juillet 2024.