Le skipper Romain Attanasio fête Noël seul sur son bateau, en plein Vendée Globe. Cela ne l'empêchera pas d'ouvrir ses cadeaux comme tout le monde et de manger du foie gras... tout en gardant un œil sur la météo et la navigation !
En plein Vendée Globe, le skipper Romain Attanasio passe les fêtes de Noël seul en mer, au large de la Nouvelle-Zélande. "C'est un peu particulier, lance-t-il en appel visio. Il y a du vent, donc c'est bien parce que j'ai passé quelques jours un peu difficiles cette semaine, donc là, ça avance, c'est bien reparti !".
Il souligne que la période des fêtes de fin d'année est assez difficile. C'est là où la solitude se fait le plus sentir, surtout lorsqu'il reçoit des messages de ses enfants qui ouvrent leurs cadeaux : "je me dis, bon, on est un peu seul à manger notre foie gras sur [une biscotte], c'est moins funky".
Deux fois Noël
Romain Attanasio n'a rien prévu de spécial, d'autant plus que la veille, il se trouvait perdu dans les heures. "On est à un jour d'avance, mais du coup, on va le rattraper. On a vécu deux fois la même journée en passant l'antiméridien, donc je dirais que c'est un peu perturbant", admet le skipper.
En plus des 12 heures de décalage horaire "et avec cette journée de plus, je ne savais plus trop quand était Noël. Hier, je me suis dit : Noël, c'est aujourd'hui, donc je l'ai fait en plusieurs fois." Il a tout de même décoré le bateau, "le Père Noël est venu faire un tour et je me suis dit que j'allais faire un petit plat un peu plus sympa ce soir et ouvrir tous les cadeaux que j'ai". Romain Attanasio montre une boîte dans laquelle se trouvent plusieurs cadeaux qu'il n'avait pas le droit d'ouvrir jusqu'à maintenant.
Il n'en reste pas moins qu'il a du mal à se situer dans le temps. "Quand on descend l'Atlantique, on longe un peu notre fuseau horaire, les heures ne défilent pas trop mais une fois qu'on attaque le Cap de Bonne-Espérance, les heures se décalent assez vite et au bout d'un moment, on ne sait plus trop". Lui et ses concurrents finissent par suivre l'heure solaire : "dès que le jour se lève, on se dit c'est bon, c'est petit déjeuner, et quand il se couche, on se dit que c'est l'heure du dîner".
"Le Cap Horn, c'est dans 8 jours"
Quant à la suite de ses aventures, Romain Attanasio annonce qu'il devrait atteindre le Cap Horn dans huit jours. "Il y a un empannage à faire demain matin, ensuite il y a deux gros coups de vents à passer, ils sont assez forts", détaille-t-il. Le premier est à mi-chemin et le deuxième "va nous accueillir au Cap Horn, il est assez fort aussi".
D'ici là, le temps peut évoluer. "J'espère que ça va changer, mais c'est vrai qu'à ce jour, la route vers le Cap Horn est quand même pavée de deux bons gros coups de vent un peu difficiles à gérer", conclut-il.