Le pape François a canonisé dimanche sept personnes dont un Frère des écoles chrétiennes originaire de Boulogne-sur-Mer qui a été assassiné durant la Révolution française.
Le Français Salomon Leclercq, canonisé dimanche, avait rejoint les Frères des écoles chrétiennes, une congrégation laïque vouée à la formation des jeunes, souvent défavorisés.
Né à Boulogne-sur-Mer (Nord) dans une famille de marchands, Guillaume Nicolas Louis Leclercq (1745-1792) devient professeur à 23 ans et prononce ses voeux à 27 ans.
Devenu Frère Salomon, il s'occupera des novices, dirigera un grand complexe éducatif de 1 000 étudiants, enseignera les mathématiques et deviendra secrétaire personnel du supérieur général de sa congrégation (fondée en 1682 par le Français Jean-Baptiste de La Salle).
Massacré à l'épée
Puis la Révolution, anticléricale, éclate. Il refuse de prêter serment en faveur de la Constitution civile du clergé. Il sera arrêté en août 1792 avec d'autres religieux "réfractaires" et enfermé dans le couvent des Carmes de Paris. Le 2 septembre, avec 188 autres ecclésiastiques, il est massacré à l'épée.Tous ces martyrs ont été béatifiés en 1926 par le pape Pie XI. 224 ans après sa mort, "il donne une leçon d'une grande intégrité et de loyauté", au sacrifice de sa vie, estime Frère Rodolfo Cosimo Meoli qui a défendu sa cause.
Le Vatican a reconnu dans son dossier le caractère "inexpliqué" de la guérison d'une fillette vénézuélienne de cinq ans mordue par un serpent.