"Ce n’est pas le quantum de la peine qu’il conteste, mais l’intention de donner la mort"
"Depuis le début de cette affaire, notre client conteste l’intention de vouloir donner la mort à Yanis" explique Me Bailly. Julien Masson avait plaidé la thèse de l’accident pendant son procès. Le beau-père de l'enfant de 5 ans avait expliqué devant la cour que Yanis avait fait "plusieurs chutes" et qu'il l'aurait frappé d'un coup de "lampe de poche."
Pourtant, l’avocat général avait requis 28 ans de réclusion à l’encontre du beau-père deYanis, affirmant devant la Cour d’assises que "cette intention d'homicide, qui est un élément difficile dans ce dossier, était caractérisée" tout en rappelant le "calvaire" subi par l'enfant : les coups, la marche nocturne ou encore "l'hypothermie grave" après que Yanis ait été immergé dans le canal proche.
Au terme de plus de quatre heures de délibérations, les jurés n'avaient donc pas totalement suivi les réquisitions du ministère public, affligeant un peine un peu moins lourde à l'accusé.
"Ce n’est pas le quantum de la peine qu’il conteste, mais l’intention de donner la mort" poursuit Me Bailly. Reste désormais à savoir si Julien Masson se désistera de cet appel ou si le beau-père de Yanis ira jusqu'à la tenue d'un nouveau procès.