Âgé de 43 ans, Ludovic Montuelle a été tué de plusieurs coups de couteau par un brocanteur alors qu'il était venu effectuer un contrôle fiscal lundi 21 novembre à son domicile situé à Bullecourt, dans le Pas-de-Calais.
L’annonce a été faite par le ministre des Comptes publics dans une interview accordée à nos confrères du Parisien ce dimanche 27 novembre. "Nous avons décidé de décerner à Ludovic Montuelle la Légion d’honneur à titre posthume avec la distinction « mort au service de la France »", a indiqué Gabriel Attal.
"C'est une attaque contre la République, qui a sidéré les Français et bouleversé les agents des finances publiques qui se disent: « ça aurait pu être moi»", a-t-il ajouté.
Tué de plusieurs coups de couteau
Lundi 21 novembre, alors qu’il procédait avec une collègue à un contrôle fiscal dans la ferme d’un brocanteur domicilié à Bullecourt dans le Pas-de-Calais, Ludovic Montuelle a été tué "de plusieurs coups de couteau portés dans le dos et au thorax" par le brocanteur qu’il contrôlait.
Celui-ci, père de deux enfants, s’est par la suite donné la mort avec une arme à feu. Agé de 43 ans, Ludovic Montuelle était domicilié à Vimy. Sa collègue, Hélène P., également présente au moment du contrôle, avait été attachée sur une chaise et ligotée à l’aide de colliers de serrages. Elle s’en est sortie sans blessures mais fortement choquée.
Vers une évolution du cadre de travail des agents du fisc ?
Gabriel Attal a également précisé réfléchir à faire évoluer le cadre de travail des agents des finances publiques, confrontés à des risques de plus en plus importants selon les syndicats.
"Nous allons travailler à faire évoluer le cadre de travail des agents, assure le ministre. De mes échanges avec eux ressortent déjà plusieurs questions. Faut-il continuer à se déplacer quand le siège d'une entreprise est un domicile? Dans quelles conditions de protection? Nous avancerons avec leurs syndicats".
Enquête pour séquestration et assassinat
Une enquête a été ouverte des chefs de séquestration et d'assassinat. Le procureur d'Arras estime que l'acte pourrait avoir été prémédité, les liens utilisés pour attacher la victime et sa collègue, dont des colliers de serrage, ayant "été probablement achetés avant les faits", sachant qu'un rendez-vous avait été fixé pour le contrôle.
Une minute de silence avait été observée mercredi midi au ministère de l'Economie et dans des centres des impôts.
Avec AFP.