Le parc éolien au large de Berck-sur-mer (Pas-de-Calais), défendu par la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, suscite une vive opposition de la part de certains maires de la Côte d'Opale.
L'appel d'offres est imminent. Le parc éolien au large de Berck-sur-mer (Pas-de-Calais) a été largement évoqué dimanche lors de la visite de la ministre de l'Environnement à Boulogne-sur-mer. Ségolène Royal soutient ce projet porteur d'emplois, selon elle, sur le futur site de maintenance prévu localement. "C'est un projet qui a été mûrement réfléchi, qui est dans une zone absolument propice, qui complète aussi le projet sur Dunkerque", a déclaré la ministre aux côtés du maire socialiste de Boulogne, Frédéric Cuvillier. "Il y a une cohérence qui débouche sur des filières industrielles, parce que ces éoliennes, il va falloir les construire, il va falloir les installer, il va falloir les entretenir, donc ce sont aussi des nouveaux emplois et des nouveaux métiers pour les gens de mer, au sens large".
Mais ce projet est loin de faire l'unanimité auprès des élus de la Côte d'Opale. Le député-maire LR du Touquet, Daniel Fasquelle, mène la fronde. "Quand on dit que ce sont 40 éoliennes, on sait que le projet véritable c'est en fait 200 éoliennes", affirme-t-il. "On nous dit qu'on ne les verra pas à 15km des plages, c'est une blague, puisque les falaises de Douvres (en Angleterre NDR) sont à 100m de hauteur et on les voit à 35 km. Et des éoliennes qui font 200m de hauteur (les plus grandes éoliennes peuvent atteindre 180m de haut NDR) et qui vont clignoter le soir, à 15 km, on ne les verra ? Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles."
Un collectif baptisé Horizon est né dimanche pour dire non aux éoliennes offshore et une pétition a été lancée. Lundi soir, les élus du conseil municipal de Berck ont également voté, à l'unanimité, une motion contre ce projet.