La SNSM a lancé sa campagne de prévention pour le sauvetage en mer. L'année dernière, 256 interventions inutiles mobilisant d'importants moyens auraient pu être évitées.
"C'est la marée montante, vous risquez de vous noyer ! ", alarme Dimitri Letanneur, chef de canot de la SNSM, la société nationale de sauvetage en mer. Comme la plupart des victimes secourues, cette dame est en difficulté. La marée montante l'a isolée sur un banc de sable.
"Ça a l'air tranquille, c'est joli, c'est même tellement magnifique qu'on ne pense pas à la marée et on se retrouve encerclé", reconnaît le chef de canot.
Mais cette inattention n'est pas sans risque. En 2019, la SNSM a comptabilisé 18 décès et 4 portés disparus pour un total de 105 interventions. La moitié a été assurée par les sauveteurs en mer bénévoles, l'autre moitié par les autorités maritimes.
"Il faut préparer sa navigation en mer"
Malgré des activités nautiques en constante augmentation, le nombre d'interventions est resté stable en Manche et en Mer du Nord. La vigilance reste de mise tout comme le respect des règles élémentaires de sécurité en mer.
"Il faut préparer sa navigation, prévenir un proche lorsque que l'on part et lorsque l'on compte revenir", rappelle l'amiral Philippe Dutrieux, préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord. "Il faut vérifier également qu'on a bien les équipements de sécurité à bord de son bateau : un moyen de communication avec la terre, des équipements individuels pour flotter si on tombe à la mer et qui permettront de se signaler."
Au-delà des règles de prudence, un numéro d'urgence est à retenir : le 196. Il permet d'alerter directement les secours par téléphone.
La préfecture maritime rappelle qu'il est très important que les pratiquants de loisir nautique signalent le matériel perdu en mer pour limiter les fausses alertes. L'année dernière, 256 interventions inutiles mobilisant d'importants moyens auraient pu être évitées.