Le biker était jugé ce lundi 8 janvier 2024 par le tribunal de Béthune pour avoir menacé et intimidé le chef d'établissement du collège d'Auchel en novembre 2023, lui reprochant de ne pas intervenir dans des faits de harcèlement scolaire présumés.
L'audience était très attendue par la communauté enseignante du collège-lycée d'Auchel. Ce lundi 8 janvier 2024, le tribunal de Béthune a rendu son jugement concernant Sébastien Focqueur, le président du club de motard "Black Shadow North MC", entendu pour avoir menacé le chef d'établissement de la cité scolaire Lavoisier, le 9 novembre 2023.
Le leader du club auchellois, entendu pour "menaces de crime ou de délit contre les personnes ou les biens à l’encontre d’un chargé de mission de service public", a finalement été relaxé partiellement vers 22 heures, le tribunal de Béthune ayant estimé que "les faits n'étaient pas établis". Sébastien Focqueur écope donc de quatre mois de prison avec sursis probatoire et d'un stage de citoyenneté, selon le Parquet de Béthune.
Rappel des faits
Il y a deux mois, un groupe de quatre motards s'était rendu devant le collège d'Auchel pour escorter une élève, victime présumée de harcèlement scolaire depuis deux ans selon ses propres dires. Sur place, les bikers avaient interpellé le chef d'établissement et son adjoint, formulant à ce premier plusieurs menaces de mort et insultes, lui reprochant de ne pas prendre au sérieux les faits de harcèlement sur la jeune collégienne, scolarisée dans un autre établissement depuis.
>>> À lire aussi : Soupçons de harcèlement scolaire au collège Lavoisier d'Auchel : rassemblement d'une soixantaine de personnes devant l'établissement
Suite à l'altercation, le Black Shadow North MC avait reçu une lettre du ministère de l'Éducation, félicitant leur action contre le harcèlement. Dans ce courrier, le chef de cabinet du ministre, Gabriel Attal, indiquait : "le ministre m'a confié le soin de cous répondre et de vous remercier ainsi que l'ensemble des membres de l'association Black Shadow North MC pour votre action et votre engagement".
Le proviseur, en arrêt maladie depuis le début des faits, a reçu une vague de soutien des parents d'élèves, qui ont manifesté devant le collège début décembre pour dénoncer l'intervention des motards.
