Le troisième est mis en examen pour omission de porter secours à personne en péril.
Deux des trois suspects interpellés mercredi à Boulogne-sur-mer et placés en garde à vue ont été mis en examen pour meurtre, à l'issue de leur déférement devant le juge d'instruction, jeudi après-midi, selon le parquet de Boulogne-sur-Mer.
Le troisième a été mis en examen, pour sa part, pour omission de porter secours à une personne en péril. Tous les trois ont également été mis en examen pour "destruction par des moyens dangereux", la voiture de la victime ayant été incendiée.
Les trois suspects, âgés de 23 à 25 ans, avaient été arrêtés boulevard Sainte-Beuve quelques jours après la mort d'un Boulonnais à Wimille, à la suite d'une violente agression. Sébastien Pierru avait été découvert à l'agonie par un témoin près de la Colonne Napoléon, à Wimille, avant de décéder à son arrivée à l'hôpital. Il présentait, à l'autopsie, un "profond traumatisme crânien"
Les trois hommes pris en stop ?
Selon les premiers éléments de l'enquête, basés sur les déclarations des trois hommes, la victime ne connaissait pas ses agresseurs et avait semble-t-il accepté de les prendre en stop à la sortie d'une discothèque, pour les déposer à quelques kilomètres de là. Mais toujours selon eux, le chauffeur s'est ravisé à mi-chemin, provoquant leur colère et le passage à tabac mortel.
Tous les trois sont sans profession et l'un d'entre eux pratiquait la boxe thaïe en amateur.
En garde à vue, un seul des trois a admis avoir porté un unique coup de pied, pour vérifier s'il était toujours en vie. Les autres coups ont été attribués à un seul membre du trio, qui se serait acharné sur la victime. Ce dernier a nié les faits et "dit qu'il a quitté la victime en bonne santé" précise le parquet.
Les deux suspects qui ont été mis en examen pour meurtre ont été placés en détention provisoire, l'un à la prison de Longuenesse, l'autre à celle de Sequedin. Le troisième, mis en examen pour "omission de porter secours" a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les deux hommes incarcérés ainsi qu'avec les proches de la victime.