Fin 2019, la chantier naval Boulonnais Socarenam remporte l'appel d'offre de la direction générale de l'armement. Un grand chantier est lancé, la construction de six patrouilleurs Outre-Mer pour la Marine nationale. Le premier, l'Auguste Bénédig est arrivé à Boulogne fin octobre pour y être aménagé.
De l'activité à tous les étages, et pour tous les corps de métier. Ce premier patrouilleur d'une série de six est arrivé mi-octobre dans le port de Boulogne. Un an de travail sera nécessaire avant qu'il ne soit livré à la Marine nationale, 80 mètres de long, 12 de large. Un POM, patrouilleur Outre-Mer construit en Bretagne par la Socarenam : "Les coques super-structures sont réalisées sur le site de Saint-Malo où l'on a une cale qui nous permet de faire des bateaux jusqu'à 100 mètres et ensuite le navire est remorqué jusqu'à Boulogne pour faire l'ensemble des opérations d'armement et d'équipement. Pour la fabrication on est sur un délai de 24 mois", détaille Matthieu Gobert, chef de projets pour l'entreprise.
Boulogne, Etaples, Saint-Malo : 3 sites de la Socarenam
Près de 200 personnes vont travailler à l'armement de l'Auguste Bénédig durant un an, chaudronniers, soudeurs, tuyauteurs et sous-traitants. Aboutissement de compétences internes, l'entreprise boulonnaise a mis tout son savoir-faire au service de ce bateau nouvelle génération : "Ces navires ont une endurance renforcée qui permet de tenir un mois complet en mer en toute autonomie. Autre particularité, il est capable d'embarquer un drone qui permet d'étendre la zone de surveillance, et puis c'est une propulsion hybride qui réduit la consommation", poursuit Matthieu Gobert.
Des POM pour la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française et la Réunion
Un contrat de 250 millions d'euros qui assure une activité à la Socarenam jusqu'à fin 2025, le navire amiral de la société : "C'est un contrat prestigieux, 250 millions d'euros. C'est notre plus gros bateau, avec une technicité importante. Cela nous hisse dans le top 4 des chantiers français et nous ouvre ainsi les portes des marchés à l'export. Les marines du monde entier ont besoin de patrouilleurs et on veut continuer à se positionner sur ce segment", se réjouit Philippe Gobert, président de la Socarenam.
Dans la cale de 50 mètres de la Socarenam, d'autres constructions sont en cours comme ces 3 vedettes de surveillance maritime commandées par la Gendarmerie nationale.