VIDÉO. À Ambleteuse, les estivants sont invités à respecter la faune et la flore

Le confinement a été une aubaine pour la biodiversité, le tourisme de masse l'est beaucoup moins. À Ambleteuse sur la Côte d’Opale, les estivants sont sensibilisés à la nécessité de préserver la vie sauvage, qui s'est si bien portée en leur absence. Reportage.

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Ce jeudi à Ambleteuse, les agents de l'Office français de la biodiversité veillent au grain. Déployés dans l’estuaire de la Slack et sur la plage, ils sensibilisent les estivants à ne pas nuire à la vie sauvage, qui s’est si bien portée sans eux.

Dans cet espace entre terre et mer, Frédéric Fasquel, le directeur délégué du Parc naturel marin des Estuaires Picards et de la mer d'Opale, interpelle un couple qui vient de s’aventurer au-delà du sentier.
"Pardon ! Excusez moi ! Vous ne pouvez pas entrer dans la zone. C’est une zone protégée. Il y a des oiseaux qui nidifient !"

Le spécialiste veut parler des gravelots, ces petits oiseaux très sensibles au dérangement, aujourd’hui classés sur la liste des espèces menacées.
Le confinement leur a fait du bien. Ils sont plus nombreux que les années précédentes sur la Côte d’Opale.

Comme la Baie d’Authie et la Baie de Somme, l’estuaire de la Slack a donc été classé "zone de quiétude" à la mi –mai, en sortie de confinement, pour les protéger du retour invasif des humains. Eux et d’autres espèces animales et végétales.

Pour l’instant, la "zone de quiétude" est expérimentale.

"Elle a été créée après le confinement pour accompagner le retour du grand public dans ces espaces naturels. Pour à la fois utiliser ces sites, car ils sont très attractifs, mais en même comprendre qu’il y a des zones qui doivent être préservées de tout dérangement", explique Frédéric Fasquel.

Attention à la taille des crustacés

Sur la plage, d’autres agents du Parc naturel marin des Estuaires Picards et de la mer d'Opale, affilié à l’Office français de la biodiversité, sensibilisent les pêcheurs à pied.

À un groupe d’enfants qui traquent la crevette grise dans leur filet, ils expliquent que la taille minimale pour les prélever est de 3 cm. Pas moins. Sinon, elles ne peuvent plus se reproduire.

Ça tombe bien, les agents distribuent des réglettes qui permettent de mesurer chaque espèce de crustacés présente sur le littoral de la Côte d’Opale.
Ils en offrent une également à ce duo d’adolescents, venus pêcher des étrilles. La pédagogie fait recette.

"Heureusement qu’ils sont venus parce qu’on en avait deux ou trois qui étaient trop petits et du coup, on les a remis à l’eau", expose Lieven, venu de Wavrin dans la métropole lilloise avec son ami Kilian.
 
Le jeune homme, dont c’est la première pêche aux crabes, poursuit : "Si on pêche tous les crabes trop petits, il n’y en a plus pour qu’ils évoluent, et après, il n’y a plus de grands à pêcher, et plus rien pour les autres pêcheurs. Donc, c’est pas cool". Voilà qui est sagement parlé.

La cueillette des moules interdite

Côté moules en revanche, la pêche est interdite pour l'instant à Ambleteuse, comme à Audresselles, Wissant ou encore Sangatte,

 "On se rapproche de l’exploitable, la quantité est là. On est proche des 4 cm. Par contre, il va falloir attendre septembre pour vraiment avoir un gisement conséquent que les professionnels puissent prélever", explique Jean-Yves Bourel, chef d'unité au Parc naturel marin des Estuaires Picards et de la mer d'Opale.

En ce mois de juillet, la cueillette des moules n’est ouverte qu’en trois endroits : sur la Pointe aux Oies à Wimereux, au Portel et à Equihen.

La pêche aux déchets vivement recommandée 

Ce que chacun est invité à prélever en revanche, ce sont bien les plastiques, mégots et autres déchets qui jonchent la plage et les sentiers de l’estuaire.

Beaucoup de ces détritus se retrouvent dans la laisse de mer déposée par la marée, et polluent ce dépôt si riche pour la faune, qui y prélève de la nourriture notamment.

A Ambleteuse, un « bac à marée » vient d'être installé par deux associations, Nature libre et Rivages propres.  La première s’occupe de la logistique, la seconde a conçu et fabriqué les bacs en bois de palettes recyclées dans son atelier d’insertion.
Ce bac à marée, dit BAM, est le premier d’une douzaine qui vont être déployés sur la Côte d’Opale de Dannes à Wissant d’ici à l’automne.

Ce jeudi, le club des jeunes d’Ambleteuse, l'a nourri de trois sacs pleins de détritus, collectés en une demie heure.

Chaque estivant est invité à suivre l'exemple. 80 % des déchets rejetés par la mer sont d'origine humaine.
 
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