La ministre de la Mer, Annick Girardin, a effectué deux jours de visite dans le Pas-de-Calais pour y rencontrer les professionnels du secteur maritime. Ces derniers lui ont fait part de leurs inquiétudes à l'approche du Brexit.
Les pêcheurs du Boulonnais attendaient la ministre de la Mer, Annick Girardin, de pied ferme ce vendredi 31 juillet. Inquiets des conséquences du Brexit sur leur activité, la visite ministérielle a été l'occasion pour eux de faire part de leurs besoins pour un maintien serein de l'activité. Aucun accord n'a pour l'instant été trouvé avec les autorités britanniques, alors que la sortie définitive du Royaume-Uni de l'Union européenne doit être effective dès la fin de l'année.
"À Boulogne, cela a une signification supplémentaire depuis que le Brexit est devenu une confirmation", déplore Frédéric Cuvillier, maire (PS) de la ville. Les conditions dans lesquelles cette séparation se déroulera sont donc extrêmement attendues par le secteur.
La pêche dans les eaux britanniques représente 75 % du chiffre d'affaires des professionnels boulonnais. L'interdiction de l'accès au territoire maritime britannique serait donc une catastrophe pour ces pêcheurs.
Un déplacement pour "affirmer que la pêche est une priorité"
"C'est important de venir dialoguer avec l'ensemble de cette filière de la questions de la pêche, parce qu'il y a beaucoup d'angoisses. Mais il faut aussi venir affirmer que la pêche est une de mes priorités, que je serai la voix de la France. Nous défendrons les intérêts des pêcheurs", a insisté Annick Girardin.Mais la ministre n'a pas caché les difficultés auxquelles elle fait face : "Les négociations ne sont pas faciles. Ce qui est important, c'est d'avoir une position ferme sur le sujet : de dire que s'il n'y a pas d'accord de pêche, il n'y a pas d'accord", a-t-elle expliqué à France Bleu Nord lors de son déplacement. Elle doit prochainement rencontrer Michel Barnier, négociateur de l'Union européenne en charge du Brexit.
1er passage à la criée de Boulogne-sur-Mer à la rencontre des professionnels de la pêche. 36 000 t de pêche, 360 000 t de produits de la mer traités par an:ce lieu concentre toutes les activités de la filière halieutique (capture, transformation, commercialisation, distribution). pic.twitter.com/woM8Ri5r73
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) July 31, 2020