Après un premier hiver qui a battu des records de fréquentation, l'agglomération va rouvrir le bain nordique de la piscine Art déco de Bruay-la-Buissière le 1er janvier prochain.
Lorsque des articles parlaient des piscines ces derniers jours, c’était plutôt pour annoncer leur fermeture à cause de l’augmentation des coûts d’énergie.
Dans le Pas-de-Calais, l’agglomération béthunoise a fait choix inverse concernant la piscine extérieure de Bruay-la-Buissière, construite en 1936.
D’ordinaire fermée le 31 août, elle va rester ouverte jusqu’au 24 octobre avant une fermeture de deux mois pour quelques travaux de remise en état et une vidange du bassin. La réouverture du bassin extérieur en mode bassin nordique est prévue dès le 1er janvier 2023, après le succès rencontré l’année précédente.
Le bassin nordique fait le plein
En décembre dernier, l’agglomération fait face à un problème de taille : sur les 8 piscines du territoire, trois sont fermées : la piscine olympique de Béthune, où s’entrainent notamment les sportifs professionnels et la piscine de Lillers entament des travaux d’envergure, tandis qu’une fuite est découverte dans le bassin de la piscine d’Hersin-Coupigny.
"Il fallait qu’on trouve une solution de repli", explique Philippe Drumez, conseiller délégué aux sports à l’agglomération de Béthune Bruay. L’idée de transformer la piscine Art déco de Bruay-la-Buissière en bain nordique germe alors dans la tête des élus. L’objectif : permettre aux habitants de pouvoir pratiquer la natation en extérieur toute l’année dans le bassin de 33 mètres. 300 000 euros de travaux ont été nécessaires pour chauffer l’eau à 28 degrés et adapter l’édifice, classé aux monuments historiques.
"Ça a été une bonne expérience parce qu’on a eu un très haut taux de fréquentation, se félicite l’élu. Entre janvier et juin 2022, le bassin nordique a explosé le nombre d’entrées : 17 767 à raison de trois jours d’ouverture par semaine les mercredis, samedis et dimanches".
Les coûts d’énergie maitrisés
Cette année, l’opération va être renouvelée et de nouveaux créneaux d’ouverture pourraient même être ajoutés.
Lorsqu’on évoque l’explosion des coûts d’énergie et la situation actuelle de certaines piscines avec l’élu, sa réponse est toute trouvée. "On a la chance d’avoir un prix du gaz bloqué sur cette piscine jusque décembre 2023, un peu comme des particuliers qui ont passé des contrats avec des fournisseurs". Il l’assure : "le prix du mégawatteur sur cette piscine n’a rien à voir avec le prix annoncé par Vert Marine (entreprise qui avait fermé une trentaine de piscines début septembre à cause de la hausse des prix, ndlr)".
Grâce à la bâche isotherme, on a pu diviser la consommation de gaz de moitié.
Philippe Drumez, conseiller délégué aux sports à l’agglomération de Béthune Bruay
Une bâche isotherme, installée sur le bassin, est systématiquement fermée toutes les nuits pour éviter une baisse de la température de l’eau trop importante. "Grâce à cette bâche, on a pu diviser la consommation de gaz de moitié", explique Philippe Drumez. Selon lui, maintenir. une température à 28 degrés dans le bassin extérieur coûterait même moins cher en énergie qu'une piscine classique car il ne faut pas chauffer de bâtiment.
