Le 19 juillet, les migrants ont écrit une lettre au préfet du Pas-de-Calais, Fabien Sudry. Leur volonté : pouvoir parler en leur nom aux autorités, pour assurer un meilleur dialogue et obtenir de meilleures conditions de vie.
Le 19 juillet, les "habitants de camps de Calais", comme ils s'appellent, ont envoyé une lettre au préfet du Pas-de-Calais, Fabien Sudry. Leur souhait : participer aux réunions avec la sous-préfecture et revenir ainsi à la table des discussions.
Des réunions auxquelles ils n'assistent pas, alors que ce sont les premiers concernés. Celles-ci sont destinées à assurer le dialogue entre les associations et les autorités à Calais, comme le rappelle un communiqué de presse. L'objectif est donc simple : parler en leur nom propre pour assurer un meilleur dialogue avec les autorités et obtenir de meilleures conditions de vie.
Lien rompu depuis 2016
En 2016, à l'époque de la jungle de Calais, ils participaient régulièrement aux réunions qui avaient lieu. Mais depuis, plus rien. "Elles étaient particulièrement bénéfiques au dialogue car elles permettaient d’éviter les confusions et de transmettre des informations claires à nos communautés. Nous trouvons dommageable que ce lien ait été rompu", peut-on lire dans leur lettre.
Jeudi 18 juillet, les migrants de Calais avait organisé une conférence de presse, à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés. Ils cherchaient à informer et alerter la population sur les mauvaises conditions des exilés à Calais. Ils ont notamment pointé du doigt le manque de places dans les centres d'accueil et la difficulté à demander l'asile en France et à l'obtenir.
Selon la préfecture, il y aurait entre 250 et 300 migrants à Calais. Un chiffre contesté par les associations qui estiment plutôt à 550 le nombre d’exilés dans le Calaisis.