Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a reçu lundi la maire de Calais Natacha Bouchart à qui il a réaffirmé l'engagement de l'Etat "pour faire baisser la pression migratoire" dans cette ville où le nombre de migrants "a été divisé par 20" en deux ans.
Lors de cet entretien M. Collomb s'est félicité "de la très nette amélioration de la situation migratoire à Calais, qui est la mieux maîtrisée depuis plusieurs années", a indiqué le ministère dans un communiqué après sa rencontre place Beauvau avec l'élue Les Républicains.
Soulignant le "succès" de la saison touristique à Calais, le ministère a rappelé que le nombre de migrants avait été "divisé par 20 par rapport à l'automne 2016", et que les troubles à l'ordre public causés par les migrants étaient "en forte baisse", avec une "quasi-disparition des barrages" sur les routes ou des intrusions dans Eurotunnel.
@gerardcollomb a reçu ce matin la maire de #Calais Natacha Bouchart. L'action des services de l'État en faveur de la maîtrise des flux migratoires, en étroit partenariat avec les acteurs locaux, était au coeur des échanges. pic.twitter.com/EOjBTWedmB
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) 10 septembre 2018
"Faire baisser la pression migratoire"
En octobre 2016, quelque 6.000 migrants avaient été pris en charge à Calais lors du démantèlement du campement appelé la "Jungle". Depuis les forces de l'ordre s'emploient à empêcher toute réinstallation, avec des méthodes dénoncées par les associations. L'autre grand campement du nord de la France, à Grande-Synthe, a lui été évacué pour la quatrième fois en quatre mois jeudi, avec plus de 500 migrants pris en charge.
Rappelant le "dispositif humanitaire exceptionnel" déployé à Calais, avec "douches, distribution de repas quotidiens, et offre systématique d'un hébergement dans les centres d'accueil et d'examen des situations (CAES)", le ministre de l'Intérieur a répété "sa détermination à maintenir cet engagement constant des services de l'Etat pour faire baisser la pression migratoire à Calais".
Cet engagement vaut pour "l'ensemble du territoire national", ajoute le communiqué, en rappelant que la loi asile- immigration allait connaître une "entrée en vigueur prochaine" après sa validation par le Conseil constitutionnel, ce qui "rendra encore plus efficace" l'action de l'Etat "pour maîtriser l'immigration".