Les personnes exilées et temporairement arrêtées à Loon-Plage ou Calais continuent de tenter la traversée vers le Royaume-Uni, au prix de nombreux risques. Après le sauvetage de 41 naufragés le 5 avril, 96 personnes ont été secourues en mer sur la seule journée du 8 avril.
De nouveaux drames évités de justesse à la frontière fraco-britannique. La vigilance du centre régional de surveillance du Cap Gris Nez a permis, ce 8 avril, de venir au secours de trois embarcations en difficulté transportant près d'une centaine d'exilés qui tentent la traversée vers le Royaume-Uni.
Dans la matinée, la patrouilleur Pluvier a d'abord récupéré 30 personnes en détresse dans une embarcation de fortune, qui ont été déposées et prises en charge au port de Calais. Peu après, c'est un autre patrouilleur qui est engagé pour secourir 37 personnes à la dérive dans un engin privé de moteur au large de Boulogne-sur-Mer.
Enfin, une dernière embarcation a été rapatriée au port de Calais avec 29 naufragés à son bord. En moins de 24h, ce sont 96 personnes qui auraient pu perdre la vie dans la Manche.
Plus de 45 000 traversées en 2022
Ce 8 avril, l'eau ne dépassait pas les 8 degrés, tout naufrage aurait fait courir un grave risque d'hypothermie et de noyade.
La préfecture maritime rappelle une nouvelle fois le danger que représente la traversée de la Manche. "Ce secteur maritime est une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 400 navires de commerce qui y transitent par jour et les conditions météorologiques y sont souvent difficiles" avec des vents violents.
Ces obstacles ne découragent pas les exilés qui cherchent une vie meilleure de l'autre côté de la Manche, où les possibilités d'insertion sont réputées meilleures qu'en France. En 2022, plus de 45 000 traversées illégales ont été recensées.