Le camp de migrants du Puythouck à Grande-Synthe est évacué par la police ce mardi matin.
Le campement de Grande-Synthe, dit du Puythouck, était en cours d'évacuation ce mardi matin. "Une opération de police est en cours", a indiqué de son côté la préfecture du Nord, sans précision. Environ 200 CRS et policiers étaient mobilisés pour cette évacuation, a précisé la source policière.
Il accueillait environ 300 migrants depuis la fermeture du camp officiel de la Linière, suite à un incendie en avril dernier. Les migrants vont être dirigés dans des Centres d’accueil d’orientation (CAO).
A proximité de Grande-Synthe, le trafic sur l'A16 était perturbé en raison de la présence sur la voie de migrants, qui tentaient de fuir l'opération d'évacuation, a rapporté la source policière. Selon une bénévole d'Emmaüs Grande-Synthe, la police a encerclé le campement et fermé le secteur, laissant les associatifs à l'extérieur.
"Il y avait 56 enfants présents"
Claire Millot de l'association Salam a souligné que les associations "s'attendaient" à une telle opération après la rencontre entre le maire de la commune Damien Carême et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lundi. Sur place, les migrants "sont entre 350 et 400 aujourd'hui à Grande-Synthe, la situation climatique se dégrade, au dernier comptage de mes services il y avait 56 enfants présents, une quarantaine de femmes, moi je ne laisse pas perdurer cette situation plus longtemps", avait déclaré à l'AFP M. Carême avant cette réunion.
Une douzaine de bus ont été affrétés pour emporter les migrants vers des centres d'accueil et d'orientation (CAO), a précisé Claire Millot. Selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), "l'opération a été préparée en amont". "Plus de 400 hébergements ont été dégagés dans les CAO pour les mises à l'abri".
Ce lundi, une de nos équipes avaient rencontré les migrants qui vivaient dans ce camp. Conditions précaires, surveillance permanente de la police : ils racontaient leur vie à Grande-Synthe.
Lundi, le campement de Norrent-Fontes (Pas-de-Calais) a été démantelé et 85 de ses occupants ont été dirigés vers des centres d'accueil du département.