Le parlement européen lève l'immunité de Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont

Le député européen a préfacé un livret incitant des élus FN à "mettre en place la discrimination dans l'accès au logement social en réservant la priorité" aux Français, selon une association de lutte contre la discrimination.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le Parlement européen a voté la levée de l'immunité parlementaire de l'eurodéputé français du Rassemblement national (ex-FN) Steeve Briois, vice-président mouvement, visé par une enquête pour "provocation à la discrimination".

Lors d'un vote à main levée, les députés européens ont approuvé à une large majorité la levée de son immunité ainsi que celle de Sophie Montel, conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté. Leur nom apparaissent dans une enquête menée par un juge d'instruction de Nanterre.
 


Elle fait suite à une plainte contre X déposée en 2014 par La Maison des Potes, réseau d'associations spécialisées dans la lutte contre les discriminations. Ce dernier pointait le "Petit guide pratique de l'élu municipal Front national".

 

"Priorité nationale"


Un livret de recommandations édité avant les municipales 2014 et préfacé par Steeve Briois, alors secrétaire général. Le FN y exhortait ses futurs élus à "réclamer l'application des nombreux points du programme Front National" et notamment la "priorité nationale dans l'accès aux logements sociaux".

La Maison des Potes estime que ce guide "incit(ait)" les élus FN à "mettre en place la discrimination dans l'accès au logement social en réservant la priorité" aux Français.
 
Ces levées d'immunité vont permettre au juge de Nanterre d'entendre les élus dans ce dossier. "Cette nouvelle persécution judiciaire est surréaliste tant sur le fond que sur la forme", a réagi Steeve Briois dans un communiqué, estimant qu'"en France, en 2018, il n'est décidément plus possible de s'exprimer librement dans le cadre du débat politique et électoral".

Dans son rapport sur ces demandes de levée d'immunité parlementaires, la commission juridique du Parlement européen a observé que ni l'un ni l'autre n'était "député lorsque le supposé délit a été commis", que "les actions en cause ne concernent pas des opinions ou des votes émis (...) dans l'exercice de (leurs) fonctions" parlementaires et que "rien ne porte à soupçonner une tentative d'entraver (leur) travail parlementaire".

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information