Relaxe pour l'ancien maire d'Hénin-Beaumont Eugène Binaisse, poursuivi pour favoritisme

L'ancien maire d'Hénin-Beaumont, Eugène Binaisse, poursuivi pour favoritisme dans une affaire de marchés publics, a été relaxé jeudi par le tribunal de Béthune.

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Un an de prison avec sursis, assorti de 1.500 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité, avaient été requis le 20 avril contre l'ex-édile divers gauche, qui avait précédé l'actuelle municipalité RN (ex-FN). 

Cinq des six autres prévenus (deux élus, trois cadres de la mairie et deux chefs d'entreprise), dont certains étaient poursuivis pour prise illégale d'intérêts, ont également été relaxés

Seul l'ex-directeur général des services, Philippe Thibaut, a été condamné, à quatre mois de prison avec sursis, mais sans interdiction d'exercer. "Mon client est pleinement satisfait. Il a toujours travaillé pour les habitants d'Hénin-Beaumont et il pourra continuer à oeuvrer pour l'intérêt général", a déclaré à l'AFP son avocat Erwan Le Briquir. 

Hénin-Beaumont, commune de l'ex-bassin minier, est passée au FN en 2014, dès le premier tour, après avoir été dirigée quatre ans par Eugène Binaisse. Son maire de 2001 à 2009, Gérard Dalongeville (gauche), a lui été condamné en 2013 par ce même tribunal correctionnel à quatre ans d'emprisonnement, dont trois ferme, pour détournements de fonds publics, délits de favoritisme et usages de faux.

M. Binaisse, 78 ans, est quant à lui toujours conseiller municipal d'opposition. 

 

Plainte de Steeve Briois


Steeve Briois, l'actuel maire RN, avait porté plainte après avoir découvert des irrégularités portant sur des contrats de sonorisation ou encore d'études de construction d'une piscine et d'un crématorium. L'ensemble des six marchés accordés avoisinerait 100.000 euros, selon l'un des avocats des prévenus. 

A l'audience, Eugène Binaisse avait expliqué la difficulté pour un édile de tout contrôler. Quand on est maire d'une commune de 27.000 habitants, "il est impossible de reprendre toutes les pièces des dossiers que le maire signe. Il est obligé de faire confiance à son DGS (directeur général des services)", avait-il déclaré à la barre.

L'ex-directeur général avait de son côté expliqué qu'un DGS n'était "pas là pour faire, il est là pour faire faire" et que "les chefs de service ne connaissaient pas le fonctionnement des marchés publics".


 
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