L'ancien maire d'Hesdin Stéphane Sieczkowski-Samier a été condamné ce mardi 21 janvier à 3 ans de prison avec sursis et 5 ans d'inélégibilité pour détournement de fonds publics.
Le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer a rendu ce mardi son jugement qui avait été mis en délibéré à l'issue du procès de l'ex-maire d'Hesdin Stéphane Sieczkowski-Samier qui s'était tenu le 29 octobre 2019, a-t-on appris auprès de son avocat Me Pierre-Henri Bovis.
L'ancien édile, qui était poursuivi "détournement de biens publics" et "détournement de biens saisis", a été condamné à trois de prison avec sursis simple et 5 ans d'inéligibilité. Il écope également d'une amende de 15.000 euros et s'est vu confisquer les sommes saisies sur deux comptes (soit 49.000 et 15.000 euros).
Une peine qui va au-delà des réquisitions du procureur qui avait réclamé 2 ans de sursis et la même durée d'inélégibilité.
77.000 euros
Stéphane Sieczkowski-Samier, 27 ans, est reconnu coupable d'avoir détourné 77.000 euros de fonds à son profit, pour des travaux dans sa villa personnelle. Son conseil estime le jugement "excessif" et indique qu'ils "feront appel de la décision".
"M. Sieczkowski-Samier a été relaxé pour une partie des faits, notamment concernant l'aménagement d'une salle de bien-être, le tribunal estimant que ces dépenses étaient somptuaires mais pas constitutives d'un détournement de fonds". Il a en revanche "été condamné pour tout le surplus", a expliqué le procureur de Boulogne-sur-mer Pascal Marconville. "Il est relaxé à hauteur de 37.575 euros et reconnu coupable du surplus à hauteur de 77.000 euros", a précisé Me Pierre-Henri Bovis.
Sa mère, Christiane Samier, également mise en cause dans cette affaire, a elle été condamnée à 6 mois de prison avec sursis pour détournement de fonds.
L'ancien maire d'Hesdin (Pas-de-Calais), élu en 2014 sous l'étiquette "Divers droite" et surnommé "Sarko Boy", a été révoqué par le conseil des ministre le 21 août 2019. Il fait toujours l'objet de deux autres enquêtes distinctes, notamment pour acquisition d'armes de troisième catégorie, prise illégale d'intérêt et complicité de faux et usage de faux en écriture publique.