"Il n'y aura pas de bouchons au moment du Brexit", assure le sous-préfet des Hauts-de-France

Alors que le Royaume-Uni se dirige vers une sortie sans accord de l'Union Européenne, les autorités françaises se veulent rassurantes en affirmant que les échanges à travers la Manche seront relativement fluides au moment du Brexit. 

 

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"Nous sommes prêts". C'est le discours martelé par les autorités françaises alors que les négociations du Brexit jouent une énième prolongation.

 "L'Etat est prêt. Nous nous sommes préparés depuis trois ans à toutes les possibilités", a indiqué Paul-François Schira, sous-préfet chargé du Brexit auprès du préfet des Hauts-de-France, invité sur le plateau de France 3, ce dimanche 13 décembre. 

Il faudra probablement s'adapter au "no-deal"

Les négociations en vue d'un accord commercial s'éternisent. Londres et Bruxelles ont décidé ce midi de les prolonger, sans se fixer cette fois de date butoir, avant la rupture définitive le 31 décembre.

De toutes les hypothèses, c'est celle du "no-deal" qui paraît se profiler. Boris Johnson a une nouvelle fois répété que ce scenario, malgré ses lourdes conséquences sur les économies européenne et britannique, restait pour lui le "plus probable".

Particulièrement redoutée pour ses conséquences économiques, l'absence d'accord a été bien anticipée selon Paul-François Schira, le sous-préfet chargé du Brexit.

 Selon lui, l'incertitude règnerait plutôt si l'Union Européenne et le Royaume-Uni venaient à trouver un accord d'ici le 31 décembre. Les conditions de cet accord resteraient alors longtemps secrètes et laisseraient peu de temps aux acteurs pour s'adapter. 

 A défaut, et donc en cas de "no-deal", les échanges avec le Royaume-Uni se feront selon les règles prévues par l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas. 

"Brexit n'est pas l'équivalent de bouchons"

Faut-il alors craindre d'interminables bouchons à proximité du port de Calais ?

Non, répond  Jean-Marc Puissesseau, PDG des ports de Boulogne-sur-Mer et Calais, invité lui aussi de Dimanche en politique, sur France 3. 

"Il est important de préciser que Brexit n'est pas l'équivalent de bouchons ou d'un port de Calais qui sera encombré. Cela va nous embêter bien sûr, il y aura des frais de douanes. Mais tout a été prévu. Je ne suis pas inquiet", insiste le PDG des ports de Boulogne et Calais. 

Il y a pourtant eu de gros embouteillages de poids-lourds ces dernières semaines, en particulier sur l'A16, entre Calais et Dunkerque.

Selon le sous-préfet Paul-François Schira, l'explication est simple et le problème ne se posera plus dans quelques semaines. 

"Les entreprises stockent en ce moment,  elles constituent leurs réserves avant le Brexit par peur de l'incertitude. Néanmoins, nous prévoyons des flux mineurs pendant la première quinzaine de janvier. Chacun pourra alors s'habituer aux nouvelles règles. Il n'y aura clairement pas de gros embouteillages même si les flux seront moins fluides qu'avant". 

De nouvelles règles vont donc s'appliquer à partir du 1er janvier. Les autorités incitent les entreprises qui doivent faire passer des marchandises par la frontière à anticiper les formalités nécessaires à l'exportation. 

"Si les entreprises anticipent, 90% des camions pourront passer les contrôles sans arrêt physique à la frontière", précise Paul-François Schira.

La crainte de lourdes conséquences économiques

Les autorités se veulent donc très rassurantes à propos des flux de marchandises.

Néanmoins, le Brexit devrait avoir de lourdes conséquences économiques des deux côtés de la Manche. A ce sujet, il faut faire une distinction selon Emanuele Brisley, responsable du soutien aux entreprises dans le Kent en Angleterre.

"Les grandes enteprises sont très bien préparées, elles n'attendent que les détails du Brexit. Par contre, les petites et moyennes entreprises ne sont pas prêtes. Leur priorité c'est leur survie à cause du Covid. Elles ne peuvent pas lutter sur deux fronts à la fois, on a beaucoup d'inquiétude". 

 

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