Après Emmanuel Macron, le ministre de l’Intérieur est venu rencontrer les sinistrés et constater les dégâts dans le Pas-de-Calais, ce 18 novembre 2023. Gérald Darmanin s’est arrêté notamment à Audruicq, commune fortement touchée. Trois points à retenir après cette visite ministérielle qui n'est pas la dernière.
Cela ne fait que commencer. À peine les crues et les pluies calmées, il est déjà temps de penser à la reconstruction. Selon le préfet du Pas-de-Calais, ce sont 6 000 habitations, 160 commerces, 130 entreprises et 53 exploitations agricoles qui ont été mis à mal par les quelques 237.3 millimètres d’eau qui sont tombés, en moyenne, sur le territoire pendant 30 jours. En tout, 340 000 habitants attendent l’aide de l’État. Voici les trois points clés abordés par le ministre de l’Intérieurce samedi 18 novembre 2023, à Audruicq.
Des fonds supplémentaires pour la reconstruction
C’était la deuxième visite en une semaine dans les zones touchées par les inondations pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Durant sa prise de parole, il a notamment remercié l’efficacité du service public, et a amorcé la reconstruction : « Je n’oublierai pas les conséquences de la destruction même une fois que l’eau sera partie. »
En plus du fonds de soutien d’au moins 50 millions d’euros promis par le président de la République lors de sa visite mardi, le ministre a annoncé une « enveloppe spécifique pour le Pas-De-Calais et le Nord ». Elle sera déclenchée par le gouvernement dès que les travaux auront été chiffrés par les assureurs.
Gérald Darmanin a aussi insisté sur la reconnaissance des communes en état de catastrophe naturelle. Pour le moment, 181 communes du Pas-de-Calais et 24 communes du Nord bénéficient de ce statut.
Le ministre a annoncé une nouvelle réunion des services interministère pour l’état de catastrophe naturelle courant de la semaine prochaine, et plus tard, une « troisième s’il le faut ». Un statut qui devrait aider les victimes dans leur procédure avec les assureurs.
Une pompe venue des Pays-Bas promise
Problème : pour connaître le coût exact des travaux, « il va d’abord falloir attendre que l’eau se retire », a expliqué le ministre. Et ce ne sera pas chose aisée. Les pompages en cours peinent à évacuer l’eau vers le canal : « on connaît les difficultés, notamment écologiques et il va falloir trouver un équilibre entre les réglementations écologiques et la survie des personnes », a déclaré le ministre de l’Intérieur.
Pour contrer ces difficultés, Gérald Darmanin a promis l’arrivée, dès ce dimanche, de nouveaux moyens qui devraient servir à pomper « 18 000 litres supplémentaires ».
Parmi eux, l’aide de la coopération européenne, en particulier celle des Pays Bas dont le président avait vanté les capacités lors de sa visite à Saint-Omer et Blendecques le 14 novembre dernier. Une pompe néerlandaise de gros débit devrait arriver rapidement dans l'Audomarois. « L’objectif, a déclaré le ministre, c’est de répondre aux objectifs fixés par le préfet du Pas-de-Calais. »
Entreprises et assureurs avec le ministre de l'économie lundi
Enfin, concernant l’accompagnement apporté aux sinistrés, Gérald Darmanin a annoncé la venue de Bruno Le Maire ce lundi 20 novembre 2023.
Le ministre de l’Économie sera en charge « d’un sujet important, essentiel et je sais difficile : les assureurs », s’est félicité Gérald Darmanin. Il a ensuite conclu : « je pense que c’est très important que le ministre de l’Économie puisse venir. »
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie est donc attendu ce lundi à 13h10 à Arques, où il ira à la rencontre des autorités locales et des commerçants, restaurateurs et particuliers victimes des inondations. Il doit aussi participer à une table ronde à Saint-Omer avec les acteurs locaux et les représentants du secteur de l’assurance.
Le gouvernement espère voir la décrue s’amorcer de manière plus sérieuse les jours prochains, même si Météo France annonce encore des précipitations dans le Nord et le Pas-de-Calais. Pour rappel dans le Pas-de-Calais, pour le moment 5 blessés légers ont été recensés depuis le début des crues, 50 foyers sont toujours privés d’électricité et 27 axes routiers restent barrés.
Article écrit avec Anaëlle Charlier