RC Lens : Daniel Percheron, ancien président de région, rejoint le conseil d'administration des Sang et Or

Daniel Percheron, ancien sénateur socialiste et ex-président de la région Nord Pas-de-Calais, a déclaré à nos confrères de La Voix du Nord qu'il allait rejoindre le conseil d'administration du Racing Club de Lens.

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En quittant en janvier 2016 la présidence du conseil régional du Nord Pas-de-Calais (aujourd'hui Hauts-de-France), Daniel Percheron avait caressé le rêve de jouer un rôle au sein du RC Lens, dont il s'est toujours montré un fervent supporter. A 76 ans, le voici en passe d'intégrer le conseil d'administration des Sang et Or, à la demande de l'actionnaire majoritaire et président du club artésien Joseph Oughourlian. "J’ai accepté car je suis un grand supporter du Racing et que c’est évidemment un honneur pour moi", a déclaré l'ex-sénateur socialiste à nos confrères de La Voix du Nord.
 

Soutien influent


En tant que président du conseil régional, Daniel Percheron fut un influent soutien du RC Lens. C'est lui qui a oeuvré en faveur de la rénovation du Stade Bollaert-Delelis en vue de l'Euro-2016 pour un montant de 70 millions d'euros, dont 25 millions financés par la région Nord Pas-de-Calais.

C'est lui également qui a obtenu en eptembre 2012 le vote des élus régionaux validant un emprunt de 11 millions d'euros auprès du Crédit Agricole pour financer la part du club dans ces travaux, le RCL étant alors incapable de soutenir un tel investissement, bien que propriété à l'époque du même Crédit Agricole. 
 
Ce montage avait été dénoncé par la Chambre régionale des Comptes dans un rapport paru en 2017. "La convention conclue entre la région et le Racing Club de Lens est dérogatoire à tout régime juridique existant", avaient relevé les "sages". Il faudra attendre l'été 2017 pour qu'un échancier soit établi, un taux d'intérêt fixé et que le club commence à rembourser cet emprunt de 11 millions d'euros à la région.

Après le rachat du RC Lens par Hafiz Mammadov à l'été 2013, Daniel Percheron avait acueilli l'oligarque azéri comme un chef d'état, lui ouvrant notamment les portes du musée du Louvre-Lens fraîchement inauguré.
 

Un an plus tard, alors qu'Hafiz Mammadov se retrouvait en difficulté financière dans son pays et que le RCL était menacé d'une interdiction de montée en Ligue 1, Daniel Percheron continua de faire font aux côtés des Sang et Or.

En juin 2015, l'élu socialiste accompagna le président lensois Gervais Martel devant la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG), pour défendre le club et assurer le "gendarme financier" du football français du soutien de la région. Trois mois plus tard, Daniel Percheron prit un avion pour Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, pour tenter de convaincre Mammadov d'ouvrir le capital du club à de nouveaux investisseurs, en compagnie de Xavier Thuilot, un ancien dirigeant lensois. Le président de région souhaitait aussi une ouverture de la gouvernance "aux forces vives du territoire". 
 
Dès lors, les relations avec Gervais Martel se refroidirent, ce dernier "trouvant (...) surprenant que cette démarche ait pu avoir lieu sans qu’il en ait été informé au préalable par M. Daniel Percheron, à fortiori en présence d’un ancien salarié du club".

La tension entre le président du RC Lens et le président de région fut particulièrement palpable fin novembre 2015, lors de l'inauguration officielle du Stade Bollaert-Delelis rénové à laquelle Hafiz Mammadov était convié mais où il ne montra jamais le bout de son nez.
 
"Je suis catastrophé du management et de l'alchimie du club", attaqua ce jour-là Percheron. "L'intelligence collective l'a quitté". "J’espère que tout cela va s’arranger parce que je me bats derrière, non pas pour ma place car il y a eu d’autres présidents avant et il y en aura d’autres après", répondit Martel.

Daniel Percheron envisageait-il alors de supplanter Gervais Martel à la présidence du club ? "C’est à mille lieues de mes préoccupations", se défendait-il dans un entretien accordé à l'époque à La Voix du Nord. "Car Gervais Martel est président et je suis fidèle en amitié. Il a dans sa poche l’âme du Racing et je me vois mal me transformer en pickpocket. Car c’est le foot business et être président nécessiterait pour ce club faire œuvre de rigueur. Et puis, je suis trop compétent en football".

Son entrée au conseil d'administration devrait être effective le 20 juillet prochain. Celui-ci est actuellement composé de cinq membres : Joseph Oughourlian, président et actionnaire majoritaire du RCL ; Arnaud Pouille, le directeur général des Sang et Or ; Gilles Frétigné, associé d'Oughourlian au sein du fonds d'investissement Amber Capital et actionnaire minoritaire du club ; Franck Demaret, ex-directeur général de Kipsta (groupe Décathlon) ; et Christian Legrand, directeur régional du développement chez Auchan Retail.
 
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