L'un des auteurs des attentats de 1995 à Paris, Smaïn Aït Ali Belkacem, a mis le feu mercredi matin à sa cellule de la prison de Vendin-le-Vieil, endommageant deux cellules, mais sans faire de blessé.
"À 7h, un détenu a mis le feu à sa cellule, la situation a été maîtrisée rapidement. Deux cellules ont été dégradées mais il n'y a pas eu de blessés", a affirmé l'administration pénitentiaire régionale, confirmant une information de La Voix du Nord.
De source proche du dossier, il s'agit de Smaïn Aït Ali Belkacem. Figure du terrorisme islamiste, cet Algérien de 49 ans, ancien membre du Groupe islamique armé algérien (GIA), a été condamné à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans l'attentat à la bombe qui avait fait 30 blessés le 17 octobre 1995 à la station RER du Musée d'Orsay.
Il a également été condamné en 2013 à 12 ans de réclusion pour un projet d'évasion avorté en 2010 à la centrale de Clairvaux (Aube).
A l'isolement
Selon Grégory Strzempek, secrétaire local de l'Ufap-Unsa, ce détenu "venait d'être transféré depuis une dizaine de jours d'une prison de la région parisienne" et "il était placé à l'isolement, contre sa demande".
Au même moment, "son voisin, détenu de droit commun pour des affaires de braquage notamment, a complètement détruit la sienne", a ajouté le syndicaliste. "Sept détenus du quartier d'isolement ont été évacués provisoirement, avant de regagner leurs cellules plus tard. Les deux autres ont été placés en quartier disciplinaire", a ajouté M. Strzempek, qui a précisé qu'il n'y a eu aucune intoxication.
En janvier, le cerveau de l'attentat contre la synagogue de Djerba en 2002, l'islamiste allemand Christian Ganczarski, avait agressé et blessé à l'arme blanche trois surveillants dans ce même établissement. Cette agression avait lancé un vaste mouvement en France de protestation des agents pénitentiaires, qui réclamaient de meilleures conditions de travail.