Un surveillant pénitentiaire et un détenu de la prison de Longuenesse ont été hospitalisés ce mercredi, suite à deux feux de cellules distincts.
Trois jours à peine après des violences commises dans l'enceinte de la prison de Longuenesse par des détenus, deux incendies volontaires ont été commis ce 25 mars dans l'établissement.
Le premier a eu lieu vers 13h30, en maison d'arrêt, où un prisonnier a allumé un feu dans sa cellule. 22 pompiers ont été engagés, mais le feu avait été éteint avant leur arrivée par le personnel pénitentiaire.
7 surveillants et un détenu ont été intoxiqués par les fumées. Après consultation par une équipe SMUR sur place, un membre du personnel a dû être transporté au centre hospitalier de Helfaut.
"De plus en plus tendu"
Deux heures plus tard, c'est au quartier disciplinaire qu'il y a eu un début d'incendie dans une cellule. L'occupant, âgé de 22 ans, ne voulait pas sortir de sa cellule. Il a finalement été transporté en urgence absolue, à Helfaut lui aussi.
Selon Yannick Lefebvre, délégué UFAP de la prison de Longuenesse, ces deux départs de feu sont "des cas isolés, sans revendication", et à ne pas mettre en lien avec le confinement, auxquel sont également astreints les prisonniers.
En revanche, le syndicaliste reconnaît que c'est "de plus en plus en tendu". Privés de parloir, d'activité, de formation, de sport entre-autres, les détenus sont à cran. "Nous ce qu’on craint le plus, c’est un mouvement de plusieurs détenus comme dimanche", dit M. Lefebvre.
Cinq personnes avaient été placées au "mitard" à la suite des dégradations commises dans la cour de promenade.