Mort d'une migrante en mer en 2019 : un passeur relaxé d'homicide involontaire en appel

La cour d'appel de Douai (Nord) a relaxé jeudi un passeur afghan du chef d'homicide involontaire après la mort d'une Iranienne dans la Manche, tout en maintenant sa peine à cinq ans de prison pour aide au séjour irrégulier, a-t-on appris auprès de son avocat.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce passeur de 31 ans avait été condamné en décembre par le tribunal de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) à cinq ans de prison ferme pour homicide involontaire et aide au séjour irrégulier, après la mort d'une migrante iranienne dans la Manche lors d'une traversée clandestine vers l'Angleterre en août 2019.

Jeudi, la cour d'appel de Douai l'a relaxé des faits d'homicide involontaire et de la circonstance aggravante de bande organisée, mais a maintenu sa peine à cinq ans de prison ferme pour aide au séjour irrégulier et usage de faux documents, a indiqué son avocat, Me Emmanuel Riglaire.
 
"La Cour d'appel vient retirer tout lien juridique entre cet homme et ce drame : c'est bien un passeur, impliqué et puni pour aide au séjour irrégulier, mais il n'y a plus de lien avec le décès de cette jeune Iranienne", a expliqué Me Riglaire.

En première instance, l'Afghan avait nié toute implication dans l'organisation des passages mais admis avoir "aidé à charger des bateaux dans le véhicule" pour financer sa traversée.

Un autre passeur, de nationalité néerlandaise, avait été condamné en première instance à trois ans de prison ferme. Il n'a pas fait appel.

Depuis la fin 2018, les tentatives de traversée se sont multipliées dans la Manche malgré le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau. En 2019, 2.758 migrants tentant de traverser la Manche ont été interceptés, soit quatre fois plus qu'en 2018, selon la préfecture maritime.
 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information