Le leader mondial des arts de la table, implanté depuis deux siècles dans l’Audomarois, organise des sessions de recrutement chaque mardi de septembre. Objectif, remplacer plusieurs centaines de départs en retraites programmés d'ici 2023. En tout, 150 postes techniques et mécaniques, ouverts à tous.
"Pas de problème de dos ? La cadence n’est pas un souci ?" Une fois le contrôle de connaissances validé, Laurine doit à présent répondre aux questions du responsable des ressources humaines. La jeune femme, originaire de la région, a conduit des machines automatisées par le passé et croit en ses chances d’intégrer le géant verrier. "J’adore le travail en usine, explique-t-elle. Je pense que l’entretien s’est très bien passé."
Comme Laurine, ils sont des dizaines de candidats chaque mardi depuis début septembre, à défiler dans le bâtiment administratif d’Arc International. La cristallerie, implantée dans le Pas-de-Calais depuis bientôt 200 ans, recrute 150 salariés pour remplacer jusqu’à 300 départs en retraite annuels prévus d’ici 2023. "Nous cherchons en tout 90 conducteurs de machines, 40 techniciens de maintenance et 40 moulistes ajusteurs, précise Guillaume Rabel-Suquet, directeur RH du groupe Arc. Des gens passionnés et qui ont envie de s’investir dans une relation à long terme."
13 contrats signés
Pour ce faire, les candidats doivent d’abord remplir un test de connaissances pour déterminer leur niveau dans des domaines comme la mécanique, l’électronique ou l’électrique. "Ce n’est pas éliminatoire, explique Daniel Vasseur, responsable formation et alternance. Ce sont des questions de base pour savoir quelle formation va correspondre au profil qui candidate." Après le test vient l’entretien, puis une visite sur le site d’Arques, avec à la clé une formation théorique et pratique de 10 mois. Du CDD au contrat de professionnalisation, l’entreprise souhaite ouvrir le recrutement au plus grand nombre. Pour l’heure, 13 contrats ont été signés.
« Sortir de l’image de l’usine qui fait du bruit »
"On est très contents, assure Sandrine Nieze, responsable communication du groupe. Le bouche-à-oreille a jusque-là bien fonctionné." Avec ces "mardis du recrutement", Arc International espère bien attirer une nouvelle génération de collaboratrices et collaborateurs, ouverts notamment à la programmation informatique. "On souffre aujourd’hui de l’image de l’usine qui fait du bruit, poursuit Sandrine Nieze. Quand on assiste aux gouttes qui tombent et se forment pour devenir un verre ou un plat… Nous avons encore de beaux métiers dans l’industrie."
Malgré le départ récent du directeur du site, Tristan Borne, et des difficultés financières, l’entreprise arquoise l’assure, "il n’y aura pas d’incidence sur le recrutement." En tout, Arc International emploie 5000 salariés.
Détail des offres d’emploi disponibles sur le site d'Arc International.