Quatre questions sur la Journée mondiale des zones humides, lancée vendredi à Saint-Omer

Deux ans après que la commune a été labellisée "villes des zones humides", la déclinaison nationale de l'événement sera lancée à Saint-Omer, ce vendredi 31 janvier.

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Ce vendredi 31 janvier, Saint-Omer lancera l'opération sensibilisation : chaque année, de nombreuses animations et conférences sont organisées au cours du mois de février pour éduquer à la préservation des zones humides à l'occasion de la journée mondiale qui leur est dédiée. Un rendez-vous pour rappeler l'importance de ces espaces et la nécessité de les conserver.
 

Qu'est-ce qu'une zone humide ? 


Marais, tourbières, récifs coralliens, estuaires, ou même mangroves : les zones humides sont très diverses. Selon le portail dédié, elles se définissent comme "un espace de transition entre la terre et l’eau". La profondeur est donc limitée. L'eau peut y être douce ou salée, et sa présence permanente ou temporaire.
 
L'une des caractéristiques des zones humides est le nombre d'espèces, faune comme flore, dont elles sont l'habitat. En France, on estime qu'elles sont nécessaires à la survie de 30% des espèces rares ou menacées, 50% des oiseaux, et 100% des grenouilles.
 
Elles sont également valorisées pour leur rôle dans la gestion des incidents météorologiques. Elles peuvent absorber l'eau et contribuer à juguler crues et inondations. A l'inverse, elles soutiennent également le débit des rivières lorsque les précipitations se tarissent. "Plus on grignote ces espaces-là, plus on se met en difficulté", résume Luc Barbier, chargé de mission au parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
 
Ce sont toutefois des espaces menacés. A l'échelle mondiale, depuis le XVIIIème siècle, 87% de ces zones ont disparu. En pourcentage, cette destruction est toujours trois fois plus rapide que la déforestation.
 

Quelles sont les zones humides dans les Hauts-de-France ?


Quatre aires ont été reconnues "zones humides d'importance internationale" (ou sites Ramsar) dans la région : le marais audomarois, la Baie de Somme, le marais de Sacy dans l'Oise, et les marais et tourbières des vallées de la Somme et de l'Avre. Si on prend en compte les simples "zones à dominante humide", la superficie s'étend encore (voir carte).
 

En France, on comptait en 2019 49 sites Ramsar, soit une superficie de plus de 3,6 millions d'hectares. Le lancement de la journée mondiale des zones humides, ce vendredi, sera aussi l'occasion de la labellisation d'une nouvelle aire : les Vallées de la Scarpe et de l'Escaut, dans le Nord. 
 

A cette liste il faut ajouter les communes qui ont obtenu le label "villes des zones humides". Il distingue les actions en faveur de leur préservation, leur prise en compte dans le développement urbain et la sensibilisation de la population. Les Hauts-de-France en comptent deux : Amiens et Saint-Omer, créditées en 2018.
  

La journée mondiale des zones humides (JMZH), c'est quoi ? 


Sa date officielle est le 2 février. Elle marque l'anniversaire de la signature de la convention internationale sur les zones humides, qui a eu lieu en 1971 dans la ville iranienne de Ramsar. Le texte a été ratifié par la France en 1986.
 
Fin 2019, il engageait 170 Etats signataires.  Les dispositions originelles se concentraient sur la problématique de l'habitat des oiseaux d'eau, dont elle entendait favoriser la préservation. Aujourd'hui, la convention a intégré de nombreux autres aspects, dont l'impact sur les sociétés humaines et la conservation de la biodiversité.
 
Ce dernier point constitue le thème de la JMZH 2020. Autour de la date du 2 févier (et son lancement officiel deux jours plus tôt), l'événement est l'occasion de nombreuses animations qui doivent avoir lieu tout le mois. Dans les Hauts-de-France, elles vont du sauvetage d'amphibiens à Abbeville à l'organisation d'un chantier nature au Pré des Nonnettes, en passant par de nombreuses conférences et visites découvertes. La liste complète est à retrouver sur le Portail national des zones humides
 

Pourquoi un lancement à Saint-Omer ? 


Saint-Omer est implanté au coeur du marais audomarois et du parc naturel régional Caps et marais d'Opale. La zone est un ancien marécage, largement marqué par les constructions humaines depuis le VIIIème siècle : le marais communal (qui alterne bandes de terres et fossés) accueille notamment des cultures de chou-fleur d'été. 
 
"Les habitants, depuis douze siècles, vivent dans la zone humide, travaillent dedans, construisent des bateaux, produisent des légumes, souligne Luc Barbier. C'est un vrai symbole de faire ce lancement national à Saint-Omer." Le marais audomarois a été étiqueté site Ramsar en 2008. Près de 1600 hectares (sur un total de 3726) bénéficient d'une protection. Il s'agit de la plus grande zone humide du Nord-Pas-de-Calais à l'intérieur des terres.
 
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