Un employé du parc d'attractions et le directeur des sauts sont notamment poursuivis pour homicide et de blessures involontaires. Le 26 juin 2015, un accident de saut à l'élastique avait coûté la vie à une femme de 28 ans, son compagnon avait été gravement blessé.
Voilà quatre ans que les famille des victimes attendent ce procès. Deux personnes morales et deux personnes physiques vont comparaître devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer, mardi 5 mars durant toute la journée, dans cette affaire de saut à l'élastique qui a coûté la vie à une femme de 28 ans, en juin 2015.
La victime et son compagnon, originaires d'Hallennes-lez-Haubourdin, commune proche de Lille, s'étaient rendus au Domaine de la carrière à Audincthun où ils ont été victimes d'un terrible accident. A une quinzaine de mètres du sol, il y a eu un dysfonctionnement au niveau du système d'attache de la grue depuis laquelle ils sautaient. Le couple chute lourdement au sol, tuant la jeune femme sur le coup. Son compagnon de 33 ans, polytraumatisé, décède deux ans après le drame.
Homicide et blessures involontaires
Deux personnes physiques vont comparaître devant le tribunal dès ce mardi : un employé du parc à qui il est reproché des faits d'homicide et de blessures involontaires. Le gérant de la société, qui était en haut de la grue au moment des faits, est poursuivi pour les mêmes chefs d'accusation.
Et deux personnes morales sont poursuivies pour ces motifs. Il s'agit de la société Elastique X'trem, propriétaire de la grue et l'association Elastique fly, en charge de l'organisation des sauts. Les parents du couple et leur enfant compteront parmi les 23 parties civiles de ce procès, selon La Voix du Nord.
Le Domaine de la carrière, parc d'attraction qui avait ouvert depuis deux ans au moment du drame, a depuis fermé ses portes. "Le saut à l’élastique, c’est quelque chose d’extrêmement fiable, pourvu qu’un ensemble de paramètres soit scrupuleusement respecté, expliquait le président de la fédération française de saut à l'élastique, Christian Prétot, affirme que les défaillances humaines sont presque toujours à l'origine des accidents. Le moindre pépin peut avoir des conséquences désastreuses. (...) Pour un saut en tandem, nous mettons un deuxième élastique. Ce qui, a priori, n’était pas le cas à Audincthun".