Ce prêtre de l’Institut Notre-Dame de Vie était jugé lundi et mardi devant le la cour criminelle départementale de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais pour des faits commis en 2005 à Lisieux dans le Calvados.
Alain Bonjour a été reconnu coupable de viol et agressions sexuelles sur une mineure de moins de quinze ans. Ce prêtre de l’Institut Notre-Dame de Vie était jugé lundi et mardi devant la cour criminelle départementale de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais.
Il est également condamné à six ans de prison ferme et cinq ans de suivi socio-judiciaire incluant une obligation de soins psychologiques et l’interdiction d’activités avec des mineurs, tout comme une interdiction d’entrer en contact avec la victime.
Il est désormais inscrit au Fijais, fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
Les faits remontent à 2005 lors d’un pèlerinage à Lisieux dans le Calvados, la victime était alors âgée de 14 ans.
À l’annonce du délibéré, l’avocate de la victime, Maître Zakia Aït Ali Slimane exprime sa "satisfaction suite à cette reconnaissance de culpabilité. Cela témoigne de la gravité des faits pour la victime, enfin ! Après tant d’années ! Je fais ce métier depuis 28 ans, c’est la première fois que je suis autant dégoutée par la nature humaine. Quel comportement affligeant, surtout de la part d’un homme d’Eglise sur un lieu de pèlerinage"
Alain Bonjour dispose de 10 jours pour faire appel. Contacté par mail, son avocat, maître Rodolphe Piret, explique qu’il n’est "malheureusement pas autorisé à faire de déclaration" . L’institut Notre Dame de Vie renvoie lui à son site internet où le délibéré est détaillé. Les responsables expliquent que le prêtre "a été éloigné de tout mineur dès que les faits ont été connus".
L'Institut exprime sa plus profonde compassion à la victime et ses proches et s’associe à leur souffrance. Il précise que "l’instruction canonique interne à l’Église va se poursuivre. Devant la gravité des faits, les responsables de l’Institut Notre-Dame de Vie expriment fortement leur engagement dans la prévention des abus de toute sorte."
Ce délibéré fait suite à deux journées d’audience à huis clos où l’abbé Arrageois de 65 ans comparaissait libre.