Les propriétaires de ces cabanes de plage se mobilisent ce dimanche 28 février, pour éviter le démontage de leur bien. Cette semaine, la mairie leur a accordé un sursis, les chalets pourront rester jusqu'à la fin de l'été.
Nichés entre les dunes de Blériot-Plage (Pas-de-Calais), les emblématiques chalets viennent d'obtenir un sursis. Ceux-ci devaient normalement être démontés à partir du 1er mars. Mais pour leurs propriétaires, le bras de fer continue.
Un sursis jusqu'à la fin de l'été
La mairie vient d'annoncer que les propriétaires qui ont accepté le plan proposé par les autorités, à savoir l'enlèvement des chalets, vont pouvoir continuer à en profiter jusqu'à la fin de l'été.
Selon Guy Allemand, le maire de la commune interrogé par la Voix du Nord, cela concerne la grande majorité des propriétaires. Au total, 213 des 233 installations, dont certaines datent des années 1950, sont concernées par ce projet de remise à l'état naturel.
La mobilisation continue
C'est donc un nouveau rebondissement dans ce bras de fer qui dure depuis plus de cinq ans. L'association des chalets Castor organise tout de même une nouvelle manifestation ce dimanche, après celle qui a eu lieu au début du mois de février. Au programme : nettoyage de la plage et rénovation des chalets.
Leurs défenseurs entendent sensibiliser le public à la préservation de ce qu'ils jugent être un élément essentiel du patrimoine local. À cet effet, ils ont déposé cette semaine une requête au tribunal administratif de Lille, pour demander l'annulation de l'arrêté municipal, qui prévoit l'enlèvement des chalets.
Les exigences strictes de la loi Littoral
Sur ce point, et même si elle concède un sursis pour l'été, la sous-préfecture du Pas-de-Calais en charge de ce dossier, semble intraitable. En l'état, les chalets de Blériot-Plage contreviennent aux règlementations de la loi Littoral.
Celle-ci prévoit en effet que les aménagements installés sur les plages doivent être démontables, pour pouvoir être déplacés une fois la saison estivale terminée. En vertu d'un décret publié en 2006, les installations sur les plages doivent être légères et démontables pour ne pas être présentes plus de six mois par an.
Aussi, leur taille ne doit pas excéder 2,5m et elles ne peuvent occuper plus de 20% du linéaire d'une plage. Cela afin de "fournir un cadre naturel préservé et une grande qualité paysagère".