Patrick Henry obtient une libération conditionnelle et fera sa période de semi-liberté à Lille

Patrick Henry, condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant, a obtenu jeudi sa remise en liberté conditionnelle, a annoncé à la procureure de Melun, qui réfléchit à un éventuel appel.

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"Le bénéfice de la libération conditionnelle est accordé, mais sous réserve de l'exécution d'une période de probation" prévue jusqu'au 4 août 2017, a déclaré Béatrice Angelelli, procureure de la République de Melun. Elle a indiqué qu'elle entendait prendre une décision sur un éventuel appel "dans les prochaines heures". Sans appel du parquet, le détenu de 62 ans entamerait ce temps de probation par trois permissions de sortie en janvier, février et mars, suivies par une période dans un centre de semi-liberté à Lille du 4 avril au 4 octobre, avant de respecter pendant huit mois les obligations du port d'un bracelet électronique. La semi-liberté, comme le placement sous surveillance électronique et le placement à l’extérieur, est un aménagement de peine sous écrou qui permet à une personne condamnée de bénéficier d’un régime particulier de détention l’autorisant à quitter l’établissement pénitentiaire afin d’exercer une activité professionnelle, de suivre un enseignement, une formation professionnelle, ou un emploi temporaire, de rechercher un emploi, de participer de manière essentielle à sa vie de famille, de suivre un traitement médical ou de s’investir dans tout autre projet d’insertion ou de réinsertion de nature à prévenir les risques de récidive.


Condamné à la réclusion à perpétuité en 1977 pour le meurtre d'un enfant de sept ans, Philippe Bertrand, Patrick Henry avait échappé de justesse à la peine de mort grâce notamment à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter. Patrick Henry avait obtenu sa mise en liberté conditionnelle en 2001 après 25 ans de prison, mais elle avait été révoquée en 2003 après une série de faux pas (vol à l'étalage et possession de cannabis). Depuis 2002, cinq autres demandes avaient été acceptées dans un premier temps par le tribunal de l'application des peines, puis rejetées après appel du parquet, selon son avocate lilloise, Me Carine Delaby-Faure. Une demande de recours en grâce présidentielle avait été rejetée en juillet 2014.

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