Phénomène étrange immortalisé par de nombreux photographes sur la côte belge ce week-end.
Du bleu fluorescent dans la nuit. Images étonnantes ce week-end sur la côte belge. De nombreux photographes ont immortalisé la mer du Nord, notamment depuis Knokke, sous un jour peu commun. "Une étincelle "magique" dans la mer ce soir "de Knokke", écrit par exemple le compte Twitter
Stichting De Noordzee.
Le phénomène est connu sous le nom de "Blue Tears" (en français, "larmes bleues").
Gisteravond en nacht was er volop #zeevonk te zien, was nog tot laat erg druk op het strand..@GemWestland @Bezoek_westland @ZHLandschap #dezeekust #westland #nikonnl #iamnikonnl #nikonD850 #natuurfotografie pic.twitter.com/sktdTX67yS
— Danny Taheij (@imacTaheij) 30 juin 2019
'Magische' zeevonk vannacht zichtbaar 'van Knokke tot Terschelling' https://t.co/ryY0wKLGuV pic.twitter.com/UVulYkHs1I
— Stichting De Noordzee ? (@denoordzee) 1 juillet 2019
WAUW? Zijn het geen plaatjes? ? Gijs de Rijke en @kamstra_raymond #zeevonk pic.twitter.com/6XjXnv3zwR
— Zeevonk Alert (@ZeevonkAlert) 30 juin 2019
D'où ça vient ? Pourquoi cette couleur ? En fait, il s'agit d'un phénomène relativement courant lorsque les températures sont élevées. C'est la présence de Noctiluca scintillans, une microalgue bioluminescente, qui peut donner à la mer une couleur bleu fluo, la nuit.
Naturel ? Oui, mais inquiétant ? "Bien que splendide, le phénomène n'est pas sans danger pour la faune marine et il prolifère depuis quelques années", explique le magazine Geo. Ces microalgues respirent l'oxygène présent dans l'eau jusqu'à en priver les autres créatures marines.
Felle #zeevonk actueel bij Katwijk aan Zee, met nog bijna 27 graden! #zomer @ZeevonkAlert @weermanreinier @kamstra_raymond pic.twitter.com/RHAttsjXm4
— Wouter van Bernebeek (@StormchaserNL) 29 juin 2019
Le phénomène a notamment été étudié précisément en Chine. Il est établi un lien possible voire probable entre le réchauffement climatique, la pollution et cette prolifération. "Les gens pensent que [le phénomène] est romantique et magnifique à regarder de nuit. Mais il est toxique", a expliqué à LiveScience, Chanmin Hu, océanographe de l'Université de Floride du Sud.
En 2004, l'IFREMER (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer ) indiquait cependant que le lien éventuel avec la pollution n'était pas certain : "Son développement est à relier avec les conditions hydroclimatiques rencontrés pendant cette période : mortes eaux, absence ou vents faibles, réchauffement rapide des eaux favorisant la stratification des eaux côtières." Dans certains cas, la Noctiluca scintillans donne plutôt une couleur orange ou rouge à l'eau.