Son nom est tombé dans l’oubli, mais il ressurgit ici, au Musée de l’Air et de l’Espace. Charles de Rose, né à Paris, a donné à la France une arme redoutable : l’aviation de chasse. Il fut un des premiers à comprendre le rôle que joueraient les avions dans cette guerre d’un nouveau genre. ll a organisé ses avions comme une armée. Le commandant de Rose s'est tué en vol, en 1916 à Soissons.
Charles de Rose, c’est d’abord un visage, des yeux qui pétillent derrière une moustache de Gaulois. L’homme a des idées bien arrêtées, et il n’a pas peur de les défendre. Sa détermination l’a mené jusqu’à la prison, en 1906. A l’époque, l’Etat et l’Eglise se disputent. L’armée est envoyée dans les villages. Fervent catholique, Charles de Rose refuse de crocheter une église. Conséquence : le tribunal militaire le condamne à trois ans d’inactivité. Il en profite pour apprendre la mécanique et s’intéresse aux avions.
Réintégré, Rose apprend à piloter et se lance dans la course aux records. La guerre éclate. Chaque armée a ses avions, chargés d’observer l’ennemi. Rose pense qu’on peut mieux les employer. Il créé la première escadrille de chasse est passe à l’offensive. Sa théorie est contestée, mais elle triomphe en 1916, à Verdun. Pétain lui lance : « Rose, balayez-moi le ciel, je suis aveugle !!!! » Les Français attaquent et redeviennent maîtres des airs.
Rose n’aura pas le temps de savourer ce triomphe. Le 11 mai 1916, il meurt, près de Soissons. Lors d’un vol de démonstration, il coupe son moteur pour virer. Celui-ci ne redémarre pas. Triste fin pour ce pionnier.
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