C’est le printemps ! Pas de pluies en ce mois de mars 1972, mais des températures qui flirtent avec les 20°. Une météo remarquable qui fait l’humeur badine, et quoi de mieux qu’un banc public pour profiter des premiers rayons du soleil… et deviser sur cette douceur inattendue ! Moments choisis par un journaliste de FR3 Picardie, gagné lui aussi par cette ambiance guillerette.
Mars 1972, les Amiénois ressortent jupes et chemisettes et pour cause, le printemps débarque ! Un journaliste de FR3 Picardie ne résiste pas à l'envie de saisir ces premiers moments passés à savourer la douceur printanière. Le résultat, un reportage joyeux et taquin qui fait du bien ! L'occasion de revenir sur une saison pas tout à fait comme les autres.
Ah le printemps… Le doux chant des oiseaux, le réveil de la nature, et ce charmant murmure des tondeuses à gazons et autres taille-haies qui se faufile de jardins en jardins…
Le printemps, un festival de symboles et d’images d’Epinal à lui tout seul : première saison de l’année, celle par qui tout recommence, porteuse d’espoir, de devenir et de renouveau.
Rien que son étymologie donne le tempo : "primus tempus" en latin, ou premier temps.
Il n’aura fallu qu’un petit équinoxe (de printemps bien sûr) pour que les imaginations et les symboliques s’emparent de cette saison, et ce depuis des siècles. Un petit équinoxe de printemps, qui par le mouvement de rotation de la Terre nous fait la nuit et le jour de durée presque égale. Dans son sillage les jours rallongent, avec eux la chaleur du soleil s’intensifie, frémissement généralisé annoncé !
Qu’est-ce-que vous pensez de ce beau temps mesdames ? C’est merveilleux monsieur !
Extrait du reportage de FR3 Picardie du 22 mars 1972
Et oui, c’est tout simplement merveilleux. Après le froid de l’hiver, il est peu de dire qu’on attend le printemps avec impatience…
Marmottes ou hérissons s’enhardissent à montrer le bout de leur nez ? Et bien nous aussi, on laisse tomber la couette et on ouvre grand les fenêtres.
On ne va peut-être pas entamer de voyage au long cours, comme la fauvette ou la bergeronnette qui rentrent au bercail, mais on va se hâter de passer le pas de la porte pour profiter des premières chaleurs. Et qui sait, apercevoir une hirondelle, elle aussi de retour, dont on dit pourtant qu’elle ne fait pas le printemps…
Chacun fait son nid en espérant ne pas se le faire chiper par le coucou, tandis qu’on s’active dans les chaumières : c’est le temps du grand nettoyage de printemps !
Et pendant ce temps, tout en silence, les tiges s’élancent, les pétales s’ouvrent, les frondes se déroulent, les bourgeons éclosent…
Quel que soit le nombre de nos printemps, il semble bien que nous sommes tous embarqués dans la même ronde, avec la même envie soudaine de s’ébrouer !
Ce n’est d’ailleurs peut-être pas un hasard si les hommes ont longtemps fait débuter l’année en avril, avant qu’un édit signé par Charles IX en 1564 ne vienne harmoniser en France le début d’année, en le fixant au 1er janvier.
Mais la Terre n'a que faire des changements de calendrier, cinq siècles plus tard le top départ est immuable : c'est bien l'équinoxe de printemps qui sonne l'heure du grand réveil.