"Au moins, il n'y aura plus de jugement entre les élèves" : l'uniforme fait sa rentrée dans les établissements scolaires volontaires

668 élèves picards vont porter la tenue unique pour cette rentrée scolaire. Dans l'Oise et l'Aisne, 3 écoles primaires et un lycée se sont portés volontaires.

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Chacun son tour, les petits maxipontains accompagnés de leurs parents viennent récupérer leur trousseau de rentrée scolaire. À quelques jours de retourner en classe, ils découvrent et s’approprient leur nouvelle tenue encore bien emballée. Ce sera la première fois que ces élèves de l’école primaire Jean Rostand de Pont-Sainte-Maxence porteront un uniforme.

Pour le maire (LR) de pont Sainte Maxence, Arnaud Dumontier, l’uniforme à l’école permet de "limiter les distinctions sociales, fondées sur la tenue vestimentaire". C’est pour cette raison que la ville s’est portée volontaire pour cette expérimentation sur deux ans. Si le bilan s’avère positif, l’opération pourra être reconduite l’année d’après. Convaincu des vertus de l’uniforme, Arnaud Dumontier projette le déploiement de la tenue obligatoire dans les autres écoles de la ville.

Comme à Pont-Sainte-Maxence, deux écoles primaires de Saint-Quentin, dans l’Aisne, se sont portées volontaires pour la tenue unique. Entre l’école de Metz et Amédée Ozenfants Patriotes, 356 élèves sont concernés. Ils feront leur rentrée avec seulement une surchemise bleu marine en guise d’uniforme. Les élèves travailleront durant l’année pour définir le symbole de leur blason. "Les enfants choisiront l’image et le tissu", précise Julien Legrand, responsable du pôle éducation de la Ville.

Des tenues gratuites pour les familles

Sur les 4 établissements volontaires, un seul lycée s’est proposé. Les 300 élèves du lycée professionnel Robert Desnos à Crépy-en-Valois, dans l’Oise, vont aussi faire le test de la tenue unique. Blanc et bleu marine sont encore une fois les couleurs choisies. Leurs vêtements seront personnalisés avec le logo de l’établissement ainsi que celui de la région Hauts-de-France.

Tous les kits sont gratuits pour les familles. Elles auront la responsabilité de l’entretien des vêtements. La prise en charge est partagée à 50 % entre l’Etat et la collectivité. Pour les deux écoles de Saint-Quentin, la facture globale s’élève à 80 000 euros. À Pont-Sainte-Maxence comme à Crépy-en-Valois, l’ensemble des kits a coûté plus de 15 000 euros. À titre indicatif, le prix du kit complet pour un lycéen de Robert Desnos est de 200 euros.

La tenue unique pour créer un "sentiment d’appartenance"

Si les 4 établissements picards ont fait le choix de la tenue unique, c’est pour une volonté précise. Se recentrer sur l’essentiel de l’école : l’apprentissage. Pour le maire Arnaud Dumontier, ce sera l’opportunité d’ "améliorer le climat scolaire et favoriser l’égalité entre les élèves". Être habillé pareil et porter le blason de l’établissement et de la ville renforcerait le sentiment d’unité et la cohésion.

Assurer l'égalité car les vêtements sont un vecteur de discrimination

Arnaud Dumontier, maire (LR) de Pont-Sainte-Maxence

Globalement, l’arrivée de la tenue unique a été positivement accueillie par les parents d’élèves. "Ce sera mieux, au moins il n’y aura plus de jugements entre les élèves", témoigne un parent venu récupérer le kit de son enfant à Pont-Sainte-Maxence. Une mère rajoute : "c’est une bonne idée pour que tous les enfants soient au même niveau."  

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